« Notre stage d’internat dans une clinique mutualiste, a été un vrai plus dans notre cursus, c’est un choix séduisant pour notre exercice futur »

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Cécile Manceau, Charlotte Cassagne, deux internes, l’une en urologie, l’autre en gynécologie. Toutes les deux sont passées en stage dans une clinique mutualiste, elles nous partagent leur expérience sur place, et ça fait envie.

 

« Notre stage d’internat dans une clinique mutualiste, a été un vrai plus dans notre cursus, c’est un choix séduisant pour notre exercice futur »

Cécile Manceau et Charlotte Cassagne racontent leur passage en Internat dans une clinique mutualiste.

© DR.

Elles ne se connaissent pas. Elles ne sont ni de la même spécialité, ni de la même promotion. Mais elles partagent un même vécu hyper-positif. Elles ont fait un stage de 6 mois en internat à la Clinique mutualiste Beau Soleil AÉSIO Santé à Montpellier.

La première c’est Cécile Manceau : « Je suis en dernier semestre d’internat en urologie. Je suis en inter-CHU, à la base, je suis rattachée au CHU de Toulouse. Normalement ce stage à la clinique Beau Soleil AÉSIO Santé à Montpellier, est ouvert aux internes du CHU de Montpellier. »

C’est d’ailleurs, comme cela que la seconde, Charlotte Cassagne,  s’est retrouvée en stage là-bas : « Je suis passée à la clinique Beau Soleil en 8e semestre d’internat de gynécologue obstétricienne à Montpellier. Là je suis docteur junior au CHU à Nîmes. »

Et pour toutes les deux, inutile de faire durer le suspense : « Pour les internes, passer dans une clinique mutualiste, ce n’est que du plus, car le fonctionnement ne repose pas sur nous. » explique Cécile Manceau. Quand pour Charlotte Cassagne, « C’est une chance d’y être passée et ça a apporté une vraie plus-value à ma formation. »

Un internat a la Mutualité, ça se passe comment ?

Pour l’urologue, le choix était évident : « Il y a une très bonne équipe d’urologie à la clinique Beau Soleil, qui fonctionne très bien. Des co-internes étaient déjà venus et ça c’était très bien passé. Le médecin qui dirige le service, Dr Xavier Rebillard, est très reconnu, très actif dans la recherche, notamment sur le cancer de la prostate. Il y a du matériel, comme un robot, qui développe une activité de recherche clinique très intéressante. »

Pour la gynéco, c’était un passage quasi classique dans son cursus, mais avec un petit plus : « Ce stage est proposé tous les semestres, c’est un terrain de stage ouvert par l’ARS Occitanie. On y passe en fin de cursus, car c’est un service de chirurgie, où on nous laisse beaucoup d’autonomie. Et comme je veux faire de la chirurgie, j’étais ravie d’y passer en fin d’internat. En plus, c’est un service qui fait de l’uro-gynécologie, et ça m’intéressait d’avoir cette formation. »

La Mutualité pour l’internat, mieux que le CHU ?

Et les deux jeunes médecins sont unanimes, passer du CHU à un stage d’internat dans une clinique mutualiste, c’est tout bénef. Cécile Manceau s’explique : « La clinique mutualiste Beau Soleil, est une structure où il est super agréable d’être interne. C’est à échelle humaine, contrairement au CHU, et malgré tout avec des moyens, de la recherche. Cela nous permet de réaliser qu’on peut faire de la très bonne médecine, en dehors du CHU, avec une façon de travailler différente. On est moins dans une grosse machine, nos horaires sont allégés, libérés des tâches administratives. Le fonctionnement de la clinique ne repose pas sur les internes à la différence de l’hôpital. Et les équipes qui les encadrent, sont habituées à former, avec en plus, un encadrement, un suivi plus personnalisé, car il y a moins d’internes. »

Même écho plus que positif du côté de Charlotte Cassagne. Et même prudence aussi, pas question pour autant, pour l’une comme pour l’autre de dénigrer le CHU, qui leur a tant appris, mais, elle aussi note des différences : « Sur ce stage, il n’y a qu’un interne pour quatre chirurgiens. Ils sont donc dédiés à une seule personne pendant 6 mois. Ils sont très pédagogues, et apportent une formation très complémentaire à celle du CHU. Ils prennent du temps pour nous expliquer beaucoup de choses et ça, ça change du CHU où on est une flopée d’internes, sans compter les assistants et les chefs de clinique qui sont au-dessus de nous. Donc les internes sont loin d’être prioritaires. L’organisation du stage nous permet d’aller au bloc et d’accéder aussi à la consultation avec les chirurgiens. Et ça tout au long de notre cursus à l’hôpital, on n’a jamais le temps d’aller en consultation. C’est un gros plus de la clinique mutualiste. Ainsi que la charge administrative des internes qui est beaucoup plus faible à la clinique mutualiste, car il y a des secrétaires dédiées aux patients. Au CHU les internes s’occupent en plus des rendez-vous. Globalement on a plus de temps de formation clinique et moins de temps d’administration. Passer en stage à la Mutualité, c’est une plus-value dans le cursus, ce sont des services orientés sur un domaine spécifique de la chirurgie, il y a un vrai apport pédagogique. Ce sont des stages prenants comme au CHU, mais sans la charge administrative, donc plus de temps pour la recherche, le bloc. Je savais par le retour des anciens internes que ça allait être bien. Et je n’ai pas été déçue. »

Et donc l’exercice mutualiste, c’est envisageable pour votre carrière ?

Alors est-ce que cet enthousiasme va jusqu’à envisager un jour de faire carrière dans une clinique mutualiste ? Cécile Manceau n’est pas encore formelle, mais déjà très positive : « C’est un modèle qui me parait très intéressant pour l’avenir. J’ai découvert le fonctionnement d’une clinique mutualiste, avec des médecins qui ont des salaires fixes, un salaire plus avantageux que dans les centres hospitaliers ou les CHU, sans pour autant être dans des modèles de cliniques privées, où le salaire dépend, des actes et chirurgies réalisées. Ce n’est pas le cas dans un institut mutualiste, car on touche un salaire fixe chaque mois, qui bien sûr est le reflet de l’activité d’un service, mais qui n’est pas lié réellement au nombre d’opérations par semaine. En tant qu’urologue, je peux travailler partout. Mais le salariat en clinique mutualiste, en tant que femme, si on se dit qu’on veut avoir des enfants, c’est un fonctionnement confortable. Donc oui, pour mon avenir c’est un mode d’exercice très séduisant. »

Charlotte Cassagne partage-t-elle ces conclusions ? « J’aime beaucoup la recherche clinique, et les cliniques mutualistes ont des pôles dédiés à la recherche clinique. J’ai pu y participer pendant mon stage. La Mutualité est un vrai entre-deux entre le public et le privé, avec un confort de vie différent. Donc, pour l’instant, je vais rester au CHU pour la formation et la recherche, mais la Mutualité s’en rapproche beaucoup, donc c’est tout à fait envisageable à l’avenir. Ça permet de continuer sur le modèle de l’hôpital public mais avec un fonctionnement de vie privée différent : pas de garde, seulement des astreintes, le confort financier aussi… Là je vais retourner à la clinique mutualiste pour ma deuxième année de Docteur Junior, et ensuite je verrai pour mon assistanat. »

- Des témoignages recueillis avec le concours de la Mutualité Française

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