Mexique : la criminalisation de l’avortement jugée inconstitutionnelle

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Jusqu’ici, les femmes qui se faisaient avorter dans l’Etat de Coahuila risquaient jusqu’à 3 ans de prison. La Cour suprême a jugé que c’était inconstitutionnel.

Mexique : la criminalisation de l’avortement jugée inconstitutionnelle

Après l’orage texan, un arc-en-ciel se dessine du côté mexicain. Le droit à l’avortement a connu une évolution majeure au Mexique, après que la Cour suprême ait jugé inconstitutionnelle la criminalisation de l’avortement à l’occasion d’un vote ce mardi 7 septembre.

Une décision de la plus haute autorité de justice qui crée donc un précédent. « A partir de maintenant, il ne sera pas possible, sans violer les critères du tribunal et de la Constitution, de poursuivre une femme qui avorte dans les cas validés par ce tribunal », a déclaré Arturo Zaldivar, président de la Cour, comme le rapporte l’AFP.

La plénière aura duré deux jours. Dans le viseur, des articles du code pénal de l’Etat de Coahuila, situé au nord du pays. Ces derniers sanctionnent les femmes qui ont recours à l’avortement. Sur les dix juges présents, dix se sont prononcés en faveur de l’inconstitutionnalité de ces articles.

Les femmes qui sont actuellement en prison pour avoir avorté pourront également se baser sur cet arrêt pour demander leur libération. Les femmes qui vivent toujours dans un Etat où l’avortement est pénalisé pourront également désormais déposer un recours devant un juge pour que l’avortement soit pratiqué en cas de refus des services de santé.

Le droit à l’avortement au Mexique est différent en fonction des Etats. A Mexico par exemple, depuis 2007, il est possible jusqu’à 12 semaines de grossesse. Les cliniques de la Mairie le pratiquent, gratuitement.

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