Maintenant ce sont carrément les maires des petites villes qui donnent l’alerte sur l’état de leurs hôpitaux

Article Article

L’Association des petites villes de France (APVF) a interpellé mercredi la nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, sur la « situation très inquiétante des services d’urgence dans les hôpitaux ».

Maintenant ce sont carrément les maires des petites villes qui donnent l’alerte sur l’état de leurs hôpitaux

"Celle-ci est particulièrement grave dans un certain nombre d'établissements hospitaliers de petites villes qui voient leur fonctionnement se dégrader du fait du manque d'effectifs", écrit dans un communiqué l'association d'élus, présidée par Christophe Bouillon, maire de Barentin (Seine-Maritime).

L'APVF cite les hôpitaux de Sarlat (Dordogne), Jonzac (Charente-Maritime), Sainte-Foy-la-Grande (Gironde), Guingamp (Côtes-d'Armor) ou Chinon (Indre-et-Loire), "où l'activité est carrément suspendue".

Aujourd’hui, Brigitte Bourguignon a promis de la "concertation" avec les soignants avant de prendre des mesures "pour faire face à l'été" et répondre à la pénurie de personnels.

Selon l'association Samu-Urgences de France, au moins 120 hôpitaux font face à de graves difficultés de fonctionnement. Plus de la moitié ont dû se résoudre à une fermeture, le plus souvent partielle, de leurs urgences, en raison du manque de personnel.

Une dizaine ont dû avoir recours à des délestages, c'est-à-dire renvoyer les malades vers d'autres sites.

"Ce problème doit être pris à bras le corps par le Gouvernement"

"Notre système hospitalier (...) souffre depuis des années d'une gestion purement comptable et financière de notre système de santé au mépris des patients et de la qualité des soins", affirme l'APVF, voyant dans la saturation des urgences un effet de la "désertification médicale" qui frappe certains territoires.

"Sous peine d'une crise sanitaire très grave, ce problème doit désormais être pris à bras le corps par le Gouvernement et la nouvelle ministre. Des questions telles que l'obligation de la permanence de soins pour les médecins libéraux et la régulation de l'installation des médecins doivent être maintenant posées sans tabou", affirme-t-elle.

Avec AFP

 

 

Les gros dossiers

+ De gros dossiers