Quand les médecins participent aux décisions, ça change tout !

Article Article

Et si dans un paysage hospitalier souvent polarisé, une autre voie pouvait s’ouvrir ? C’est le pari de Vivalto Santé, qui a bâti son modèle sur une idée forte : associer les médecins aux décisions stratégiques du groupe. Cette « Troisième Voie » repose sur un double socle : un actionnariat médical important et une gouvernance réellement partagée entre médecins et dirigeants.

Quand les médecins participent aux décisions, ça change tout !

© DR.

Trois figures du groupe en exposent les fondements : Dr Philippe Souchois, directeur médical de Vivalto Santé, Dr Pierre-Henri Flurin, chirurgien orthopédiste et président du Comité médical stratégique et Dr Yannick Taieb, anesthésiste-réanimateur récemment installé dans le Morbihan après une début de carrière mixte, libérale et hospitalière, en métropole Lilloise.

« Il fallait sortir du cadre classique du management hospitalier. Dès la création du groupe, Daniel Caille a eu cette intuition : donner aux médecins une vraie place dans les décisions, à tous les niveaux », explique Philippe Souchois. Aujourd’hui, près de 30 % du capital du groupe est détenu par plus de 1 000 médecins libéraux. Mais la singularité du modèle ne s’arrête pas là.

Une gouvernance partagée à tous les étages

Ce système repose sur une architecture en trois niveaux. « À l’échelle locale, chaque établissement dispose d’un comité de direction médicale (CDM). C’est là que se discutent les projets médicaux, les investissements, les problématiques d’organisation des soins. Ce sont des lieux d’échange où les médecins peuvent faire entendre leur voix », précise Philippe Souchois. 

Yannick Taieb exerce dans une zone sous-dotée et apprécie particulièrement cette approche « la direction et des médecins volontaires travaillent ensemble. Cela permet, bien au-delà de l’exercice médical de sa spécialité, de s’impliquer fortement dans le projet médical de son établissement ».

À l’échelon intermédiaire, les comités médicaux de territoire (CMT) permettent de coordonner les établissements entre eux. « Par exemple, en Nouvelle-Aquitaine, on essaie de faire exercer les médecins sur les différents sites pour créer des synergies, harmoniser les pratiques et faire face aux enjeux de désertification médicale », explique Pierre-Henri Flurin. Ce maillage territorial est un levier fort pour renforcer l’accès aux soins dans des zones sous-dotées.

« Quand les médecins participent aux décisions, ils portent davantage les projets, s’investissent sur le long terme, et ça rejaillit sur la qualité des soins »

Enfin, au niveau national, deux instances complètent le dispositif : le comité médical stratégique (CMS), qui définit les grandes orientations médicales du groupe, et le comité médical des opérations (CMO), qui intervient de manière plus opérationnelle, notamment en soutien des établissements rencontrant des difficultés. 

Pour Philippe Souchois, « cette organisation incarne vraiment la volonté du groupe d’associer les médecins à toutes les instances de gouvernance du groupe ». Yannick Taieb acquiesce « ce partenariat entre les médecin-manager, est inscrit dans la raison d’être de Vivalto Santé en tant qu’entreprise à mission. Il se vit au quotidien. Ce modèle est à l’opposé de ce que j’ai connu lors de mon exercice précédent. »

Une dynamique concrète au service des soins

Si la Troisième Voie transforme le quotidien des médecins, elle vise aussi à améliorer la prise en charge des patients. « Quand les soignants participent aux décisions, ils portent davantage les projets, s’investissent sur le long terme, et ça rejaillit sur la qualité des soins », analyse Philippe Souchois. Pierre-Henri Flurin parle « d’une re-médicalisation du système de santé ». L’implication ne s’arrête pas à la gouvernance. Yannick Taieb souligne aussi l’efficacité des outils numériques et de la formation : « Chez Vivalto Santé, tout est pensé pour que l’on ait davantage de temps pour faire notre métier, soigner. Nous n’avons qu’un seul logiciel à disposition mais il sait tout faire : consultations d’anesthésie, planification au bloc, prescriptions post opératoires, dossier de soins en service d’hospitalisation, tableau des gardes et astreintes... De plus, la connexion est parfaitement opérationnelle à distance. On a aussi des formations avec de la simulation d’anesthésie – Vivalsim – qui permettent d’améliorer nos compétences et apprendre à mieux communiquer ensemble en situation de crise. »

Une réponse aux enjeux actuels

Innovation et recherche médicales, labellisation des équipes (programme ACE), médecine narrative… La Troisième Voie nourrit aussi des projets de fond. Mais pour les trois médecins, le coeur du sujet reste le même : « Permettre aux professionnels de santé d’exercer leur métier avec sens, au service des patients. » Le modèle répond aussi à des attentes générationnelles. « Les jeunes médecins veulent comprendre, dialoguer, s’impliquer dans leur environnement de travail », note Philippe Souchois. 

Yannick Taieb ajoute « et ils veulent d’abord être au contact des patients, ne pas passer l’essentiel de leur temps à gérer de l’administratif ou des logiciels souvent peu intuitifs. Les moyens engagés par Vivalto Santé nous permettent de remettre du sens à notre mission qui est de soigner ».

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/page/un-reseau-une-vision-votre-avenir-bienvenue-chez-vivalto-sante

L’approche séduit également à l’international. Présent au Portugal, en Espagne, en Suisse ou encore en Europe de l’Est, le groupe commence à adapter le modèle localement. « Dans ces pays, les médecins sont eux-mêmes demandeurs d’un fonctionnement plus participatif », souligne Pierre-Henri Flurin.

- Une Troisième Voie décrite par Maellie Vézien avec Vivalto Santé
1 commentaire(s)
Jacques B Chirurgie orthopédique et traumatologique 1 août 2025 18:14

on redecouvre l'eau tiede...rappelez vous il n' y a pas si longtemps, debut de mes etudes de medecine... disons 1965...

Les gros dossiers

+ De gros dossiers