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"Il y a clairement une tension qui se démontre d'année en année" sur les effectifs, avec des difficultés de recrutement dans tous les différents métiers du secteur (officine, laboratoire, industrie), a estimé la présidente de l'Ordre, Carine Wolf-Thal, dans une conférence de presse.
"Il faut qu'on anticipe pour ne pas que cette tension devienne une crise et qu'on en arrive à des déserts pharmaceutiques et un manque de pharmaciens", a-t-elle ajouté.
Selon les chiffres de l'Ordre, les effectifs de pharmaciens ont progressé de 0,6% en 2023 à 74 219 professionnels, restant dans la tendance à la stabilité observée depuis 2016.
Mais le nombre d'officines a continué de baisser à 19 887 en France métropolitaine, soit une baisse de 1,3% par rapport à 2022, et de 9,3% sur dix ans.
Les départements qui ont connu la plus forte réduction du nombre d'officines sur les dix ans sont l'Allier (-22%), l'Ariège (-20%), l'Yonne (-20%), le Gers (-19%) et la Corrèze (-18%).
La réforme du premier cycle d’étude n’a guère améliorer la situation
En 2023, le nombre de fermeture d'officines, rapporté au nombre d'habitants, a été le plus important en Bourgogne-Franche-Comté (7,5 officines fermées pour 1 million d'habitants), région suivie par la Bretagne et la Normandie (6 officines fermées pour 1 million d'habitants).
Selon l'Ordre, la mise en œuvre de la récente réforme du premier cycle d'études médicales et pharmaceutiques a contribué à éloigner des étudiants de la spécialité, avec un déficit de 1 000 étudiants en deuxième année en 2022, qui s'est résorbé à un déficit de 500 étudiants en 2023.
L'Ordre a lancé une campagne de communication pour séduire les étudiants, qui "donne de premiers résultats encourageants", selon Mme Wolf-Thal.
Avec AFP