"Les médecins ont le devoir de répondre" au problème des déserts médicaux pour Agnès Firmin Le Bodo

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Face à l'enjeu croissant des déserts médicaux, "les médecins ont le devoir de répondre", a affirmé hier la ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, écartant cependant "toute forme de coercition" à leur encontre.

"Les médecins ont le devoir de répondre" au problème des déserts médicaux pour Agnès Firmin Le Bodo

© IStock 

Le sujet est sur toutes les lèvres. Jusqu'au salon des maires, où la ministre a vécu avant-hier "des débats parfois assez vifs" avec des élus locaux, symptôme de "la tension qu'ils subissent dans leurs territoires", a-t-elle déclaré lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).

Des remontées qui attestent que "le sentiment de nos concitoyens à l'égard des médecins commence à changer", a poursuivi Agnès Firmin Le Bodo, ajoutant que "beaucoup ne comprennent pas pourquoi ils n'ont plus accès à un médecin".

Les causes sont pourtant connues : ces derniers "sont débordés" et "plus assez nombreux", a-t-elle souligné, mais les praticiens "ont le devoir de répondre" aux attentes, en particulier pour les quelque 650 000 malades chroniques actuellement sans médecin traitant.

Dans ce contexte, l'appel à la grève et à la fermeture des cabinets lancé par des syndicats pour le 1er décembre "fait partie du jeu des négociations"

Un message clair, au moment où les syndicats de médecins et l'Assurance maladie viennent d'entamer une négociation en vue d'une nouvelle convention pour les cinq prochaines années.

Pas question pour autant de leur forcer la main. "Le gouvernement est contre toute forme de régulation, de coercition et d'obligation", a rappelé Agnès Firmin Le Bodo, expliquant que "ce n'est pas le bon moment" car "nous n'avons pas assez de médecins" et que "réguler zéro ça fait toujours zéro".

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Dans ce contexte, l'appel à la grève et à la fermeture des cabinets lancé par des syndicats pour le 1er décembre "fait partie du jeu des négociations" mais "je ne suis pas sûre que ce soit populaire (ni) que ce soit le bon moment", a-t-elle observé.

Avec AFP

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