Article
L'ex-secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) et de sa branche santé a comparu une première fois le 7 décembre. Il est arrivé confiant et serein pour cette nouvelle audience où étaient cités 12 témoins.
"Il y a plusieurs témoins cités à la barre car encore une fois ce n'est pas mon procès qui se tient, mais celui du système de soins et de tous les crimes commis dans les établissements de santé", a-t-il déclaré, en créole, à la presse avant l'audience. "C'est aussi le procès du directeur du CHU qui trouve normal, en application de la loi, de licencier des centaines de travailleurs et de mettre des familles en difficulté".
Sur les 12 témoins, quatre ont eu le temps de s'exprimer. Quatre femmes, syndicalistes salariées de l'hôpital qui ont pu évoquer les difficultés du CHU depuis l'incendie en novembre 2017, le manque de matériel, dénoncer la gestion de la crise Covid ou encore l'organisation des services de l'hôpital.
Plus rarement, les témoins ont abordé les faits reprochés à Gaby Clavier.
Si la partie civile ne s'est pas exprimée à la sortie de l'audience, pour les neuf avocats de la défense, il s'agit d'un procès "identitaire" mais aussi "politique".
"Il est clair que c'est la chasse à l'UGTG qui est poursuivie, menée par un procureur de la République particulièrement zélé", a indiqué Me Harry Nirelep.
L'audience, plusieurs fois suspendue, reprendra le 15 mars.
Depuis le début de la crise sanitaire, et notamment depuis l'application de la loi du 5 août sur l'obligation vaccinale, des tensions très fortes animent le CHU de Guadeloupe, théâtre d'affrontements réguliers entre protestataires et forces de l'ordre.
Avec AFP