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Déjà reconnu coupable de 70 viols et agressions sexuelles sur des patientes, le médecin norvégien Arne Bye, 55 ans, a été condamné à 21 ans de prison et à une interdiction définitive d’exercer la médecine.
Les faits, commis entre 2004 et 2022 à Frosta, petite commune du centre de la Norvège, avaient déjà suscité l’effroi. Mais des révélations récentes publiées par le quotidien VG et d’autres médias norvégiens viennent aggraver la perception de l’affaire, révélant une violence encore plus systémique et préméditée qu’on ne le pensait.
Des victimes mineures et des alertes ignorées depuis 2006
Parmi les 94 femmes entendues au procès, certaines étaient âgées de 14 et 15 ans au moment des faits, un élément jusqu’alors absent des premières communications officielles.
Plus inquiétant encore, des signalements avaient été faits dès 2006, lorsqu’un gynécologue hospitalier fut alerté par une patiente ayant subi des gestes déplacés. Aucune suite n’avait été donnée à l’époque.
Un dispositif organisé de vidéos et d’objets détournés
L’enquête a révélé l’ampleur de la mise en scène : 13 caméras dissimulées dans le cabinet, des centaines d’heures de vidéos saisies par la police, et une collection d’objets détournés – speculum, déodorant, vibromasseur, inhalateur – utilisés lors des agressions. Interrogé à ce sujet, Arne Bye a déclaré avoir trouvé certains de ces objets « judicieux » pour détecter des cancers, sans justification médicale.
Le récit de patientes est glaçant : certaines venues pour un simple mal de gorge se retrouvaient en sous-vêtements sur la table d’examen. L’une d’elles a résumé ce sentiment de trahison par une phrase : « Je pensais qu’il était mon médecin, alors j’ai fait ce qu’il m’a dit. »
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