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« Nous dénonçons les résultats des EVC 2024, où de nombreux Padhues, ayant obtenu des notes supérieures à la moyennes, ont été arbitrairement recalés en raison d’une suppression injustifiée de postes par le jury », a écrit dimanche dans un communiqué l’association Ipadecc (Intégration des praticiens à diplôme étrangers contre la crise).
Depuis la publication des résultats fin janvier par le CNG, les associations et syndicats de Padhue déplorent la suppression du nombre de postes pourvus à l'issue de ce concours, par rapport à celui initialement indiqué au printemps dernier.
Plus de 3800 Padhue (3200 sur liste principale et 630 sur liste secondaire) ont été admis à ces épreuves, nécessaires à l’autorisation de plein exercice en France, a annoncé le gouvernement.
Des « faux chiffres », selon Ipadecc, qui rappelle que 3 000 postes ont été attribués « au lieu des 4 000 prévus par le décret de mai 2024 ».
Pour l’association, « la liste complémentaire devrait être utilisée uniquement lorsque la liste principale est épuisée. Or, dans de nombreuses spécialités, la liste principale n’a pas été entièrement utilisée », a-t-elle expliqué.
Grève de la faim
Ce concours, créé en 2002 et modifié en 2019, est régulièrement critiqué pour son caractère « inéquitable » entre les candidats étrangers et ceux déjà en exercice en France, qui n'arrivent pas à dégager un temps de révision suffisant.
Pour justifier les résultats, le CNG avait mis en avant la « souveraineté » des jurys, expliquant qu’ils pouvaient décider d’arrêter la liste des lauréats « sans avoir à pourvoir l’intégralité des postes initialement ouverts ».
Mais « cette souveraineté a des limites » pour Ipadecc. « Les critères et les notes minimales requises doivent être annoncés avant les épreuves, et non après la délibération, sous peine de décrédibiliser ce concours », a-t-elle écrit dans son communiqué.
L’association, qui affirme avoir engagé des actions en justice prévient qu'« un groupe de Padhues entamera une grève de la faim » si la situation n’évolue pas rapidement.
« Quand un chirurgien cardiaque est admis avec 9,5 de moyenne et un réanimateur avec 8,9 de moyenne, alors qu’un médecin généraliste avec 11,9 de moyenne et un chirurgien avec 13 de moyenne sont recalés, il est légitime de s’interroger sur l’équité et la transparence des résultats », a conclu Ipadecc.
En réponse à la colère des Padhue sur les modalités des EVC, le ministère de la Santé a annoncé jeudi vouloir faire évoluer le concours dès la session 2025, en créant une voie « interne » pour faciliter leur réussite.