Journée mondiale de l’asthme : les vrais chiffres de la maladie

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À l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme du 6 mai 2025, voici une synthèse actualisée des données épidémiologiques, cliniques et de recherche sur cette pathologie respiratoire chronique majeure. Un point d’étape essentiel pour les médecins en première ligne dans son repérage, sa prise en charge et sa prévention.

Journée mondiale de l’asthme : les vrais chiffres de la maladie

© Midjourney x What's up Doc

Épidémiologie : une prévalence encore sous-estimée

L’asthme touche plus de 4 millions de personnes en France, soit environ 6 % de la population selon l’Inserm. Chez les adultes, la prévalence actuelle est estimée à 5,8 % (6,4 % chez les femmes, 5,1 % chez les hommes), d’après les données de la cohorte Constances. Chez les enfants, les chiffres sont plus élevés : entre 10 % et 16 % selon les enquêtes nationales, comme l’indique OPA Pratique.

Impact sanitaire : une morbidité persistante

L’asthme reste responsable de près de 900 décès par an, principalement chez des adultes de plus de 55 ans (source Inserm). Il occasionne aussi environ 60 000 hospitalisations chaque année, en particulier chez les enfants, selon Pourquoi Docteur.

Facteurs de risque : de l’environnement au microbiote

La maladie se décline en plusieurs phénotypes, notamment les formes allergiques de type T2 (ciblées par les biothérapies actuelles), et les formes non T2 plus hétérogènes et résistantes. Ces distinctions cliniques, décrites par l’Inserm, aident à adapter les stratégies thérapeutiques. Les facteurs de risque incluent pollution, tabagisme passif, obésité, exposition aux allergènes et composition du microbiote.

Une recherche en mutation

Une découverte récente de l’Inserm à Toulouse a mis en lumière le rôle clé de la molécule TL1A dans l’inflammation liée à l’asthme allergique. Cette piste ouvre de nouveaux horizons pour des traitements ciblés contre les formes sévères ou résistantes.

Une dynamique de santé publique à renforcer

Selon le dernier communiqué de l’Inserm, près d’une personne sur deux pourrait être allergique d’ici 2 050, en lien avec la hausse des pathologies respiratoires chroniques. Pourtant, la prévention, l’éducation thérapeutique et le suivi personnalisé restent encore sous-développés.

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Pour les médecins

Identifier tôt les formes sévères, optimiser le recours aux biomédicaments et renforcer le suivi environnemental et éducatif demeurent des priorités cliniques. Cette Journée mondiale est l’occasion de réaffirmer l’importance d’une prise en charge proactive et personnalisée.

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