Jeunes médecins : ce que nous voulons vraiment

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Les médecins de la génération Y n'ont pas fini de se faire entendre

Jeunes médecins : ce que nous voulons vraiment

Ah les jeunes ! Ce n’est plus ce que c’était ! Avant, les médecins se sacrifiaient pour leur métier, ils étaient dispos à 100 %…et maintenant ? Et maintenant, les temps ont changé, et la société aussi. Et c’est en bons citoyens de la génération Y, que nous, jeunes médecins, avons débrouillé une autre vision de la médecine.

De cette médecine, nous avons envie d’être fiers. De ce métier, nous souhaitons de la reconnaissance. De notre carrière, nous souhaitons de la satisfaction. En d’autres termes, ce que veut notre génération est l’É-PA-NOU-ISSEMENT. Un luxe ? Pas tellement. Mais un objectif, très certainement. Notre confrère Olivier Veran, député de 33 ans le décrit avec justesse : « Désireux de conjuguer vie professionnelle et vie personnelle, les jeunes médecins expriment des aspirations nouvelles en termes d’organisation de leur activité professionnelle ».

Ce que nous privilégions, c’est une médecine de qualité exercée en toute sécurité. « Les jeunes médecins recherchent davantage la sécurité de l’exercice pluridisicplinaire, et du salariat. » avance Olivier Veran. Et pour cause : « Ce parti pris radicalement nouveau s’explique par une volonté farouche d’exercer une médecine dans la durée, et d’éviter l’écueil de la lassitude. » Et pour éviter cette lassitude, les moyens recherchés sont nombreux : exercice mixte (mi-libéral, mi-salarié), travail en équipe, usage des réseaux sociaux, écriture de blogs, etc. 

Autre point avancé par les jeunes médecins : la volonté de concilier vie familiale et vie professionnelle. Selon une étude lancée par TNS Sofres pour le SIHP (Syndicat des Internes de Hôpitaux de Paris) (1), les jeunes souhaitent moins travailler que leurs aînés. Est-ce à dire que nous soyons plus fainéants ? Non, mais plus raisonnables certainement. Aussi loin qu'on s'en souvienne, le burn-out n'a jamais fait de bien à personne...

Quant au souhait de « moins travailler », accordons-nous sur la durée. L’étude montre que la majorité des femmes se projette vers un 35-50 heures. Tandis que 2 hommes sur 3 veulent se voient déjà dépasser les 50 heures par semaine. Ok, nos aînés ont sûrement fait beaucoup plus fort. Mais la médecine patriarcale, celle des hommes qui passent leur vie au chevet de leurs patients, c’est du passé. Alors qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Pas sûr que les nouveautés de Marisol Touraine (dispositifs de praticiens territoriaux, déploiement des maisons de santé, etc.) fassent l'affaire. Mais soyons patients, la suite viendra. Enfin, on l'espère...

(1) Exercer 4 jours par semaine ou l’art de concilier carrière et vie familale, Quotidien du Médecin n°9252

 

 

Source:

What's up doc - publié par AP 29/12/2013

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