Lundi 14 juin, 9h30. Une dizaine d’enquêteurs, accompagnés d’un procureur de la République, se sont pressés à l’IHU de Marseille dirigé par le Pr Didier Raoult. « Une perquisition est en cours », a assuré France Bleu qui a enquêté sur le sujet.
Une information depuis confirmée par le parquet de Marseille qui atteste, selon nos confrères, « qu’une enquête préliminaire a été engagée depuis la transmission d’un signalement émanant de l’agence française anti-corruption en 2019 visant l’institut de recherche pour le développement IRD (un établissement public à caractère scientifique et technologique) ».
Dans le viseur des enquêteurs ? Pas de trace des polémiques, puisque ce serait les liens financiers qui unissent l’IRD à l'IHU-Méditerranée infection qui auraient retenu leur attention. « Mais aussi sur le fonctionnement interne de l’IRD dans l’emploi de fonds publics pour des dépenses sans lien avec les missions de l’IRD ou des missions non justifiées », précise France Bleu.
Une actualité qui n’aurait « rien à voir » avec Didier Raoult selon les assertions tenues par l’avocat du professeur dans France Bleu. « Ce sont des conflits d'intérêts entre la direction de l'IRD et la présidence de l'IHU », assure Brice Grazzini, qui rappelle que son client est « directeur » et non « président ».
Une défense qu’il accompagne également d’une pointe de soupçons. « On s'interroge sur le mode opératoire car il y avait tout à fait la possibilité de solliciter les mêmes documents directement auprès de l'IHU sans passer par le truchement d'une perquisition, explique-t-il. On s'interroge aussi sur ce moment : pourquoi maintenant une perquisition spectaculaire et médiatique ? ». Pour en savoir plus, c’est par ici.