© Midjourney x What's up Doc
En cette rentrée, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a récemment alerté sur la présence de substances dangereuses dans certaines fournitures scolaires. Sur 31 produits analysés en 2023-2024 (gommes, stylos, colles, marqueurs, surligneurs), près de la moitié étaient non conformes, dont neuf présentaient un danger avéré pour la santé. En Île-de-France, plus de 90 000 articles ont été retirés du marché.
Substances identifiées et risques médicaux
Plusieurs composés chimiques à l’origine de risques oculaires, cutanés et systémiques ont été retrouvés :
- Phénoxyéthanol : solvant irritant, responsable de lésions oculaires sévères en cas de projection, avec risque de brûlures chimiques.
- Propan-1-ol : alcool irritant des muqueuses, provoquant des conjonctivites, voire des atteintes cornéennes.
- Octylisothiazolinone : biocide allergisant, fréquemment impliqué dans les dermatites de contact. Sa toxicité environnementale est également documentée.
Ces substances ont notamment été détectées dans certains surligneurs de couleur jaune et orange. Le risque est accentué chez les enfants, en raison de leur faible poids corporel et de comportements à risque (mâchonner, porter à la bouche, manipuler de façon prolongée).
Une exposition insidieuse, souvent sous-estimée
Au-delà des accidents aigus (projection, ingestion accidentelle), l’exposition répétée par voie cutanée ou respiratoire peut entraîner des réactions allergiques chroniques ou des irritations persistantes. Les professionnels de santé doivent garder à l’esprit que certains symptômes banals (conjonctivites récidivantes, eczéma des mains, dermites péri-orales chez l’enfant) peuvent être liés à l’utilisation de ces fournitures.
Conseils de prévention à relayer aux familles
- Vérifier les étiquetages et éviter les fournitures dépourvues de mentions de sécurité claires.
- Écarter les produits rappelés ou non conformes, parfois encore présents dans les foyers.
- Surveiller les comportements à risque des jeunes enfants (mâchonnage, contact cutané répété).
- En cas de symptômes oculaires ou cutanés récurrents, envisager l’exposition à ces produits comme facteur déclenchant.
Source:
Le Parisien
A voir aussi
« Traumatisant » et « humiliant » : psychiatres, patients et familles remettent en cause le recours à la contention en psychiatrie
Centres de santé mutualistes : un modèle qui coche (presque) toutes les cases
Médecin transphobe : le patient saisi le Défenseur des droits et obtient gain de cause
