Faut-il craindre la banqueroute dans le libéral ?

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Exercer en libéral n’est pas toujours évident, et certains préfèrent y renoncer pour reprendre une activité salariée.

Faut-il craindre la banqueroute dans le libéral ?

La banqueroute des libéraux n’existe pas vraiment. C'est en tout cas ce que nous assure le directeur administratif d’une association de gestion agréée (AGA) spécialisée dans les professions de santé*, qui a vu passer plusieurs milliers de dossiers de médecins. Les difficultés financières qu’ils peuvent rencontrer viennent toujours de leurs finances privées et non pas des charges professionnelles de l’exercice libéral.

Exemple typique : des prélèvements « perso » inadaptés sur le compte « pro ». En début d’exercice notamment, ce type de prélèvements doivent être savamment dosés, alors que le niveau des cotisations sociales et de caisse de retraite n’est pas encore connu et ajusté sur les recettes.

Mais souvent, les contraintes financières ne sont pas l'unique raison pour lesquelles les déçus de l’exercice libéral abandonnent : rythme d’activité et charges administratives y sont également pour beaucoup.

Portrait-robot du médecin qui doit fuir l’installation en libéral

→ Celui qui souhaite garder une certaine mobilité.
→ Celui qui ne se sent pas d’endosser les responsabilités administratives du libéral : Urssaf, Carmf, contrôles de la CPAM… Pas de place pour la phobie administrative !
→ Celui qui reste attaché aux avantages de l’exercice salarié : prévisibilité des horaires, récupération et repos de sécurité rémunérés, plus grande tranquillité en cas d’arrêt de travail, jours de congés « enfant malade », congé mat’.
→ Celui qui a du mal à assumer de demander rétribution aux patients pour les soins prodigués…

* Rappelons que les AGA ont une mission de prévention économique.

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