
© Midjourney x What's up Doc
À 2 500 kilomètres de Paris, près de la frontière moldave, la ville roumaine de Iași accueille de nombreux étudiants français qui suivent un cursus de médecine.
Dès la troisième année, ils passent de la théorie aux cas pratiques, selon Envoyé spécial qui a accompagné certains d'entre eux en consultation de cardiologie à l'hôpital universitaire.
Les diagnostics se font en roumain, sous la supervision d’un professeur qui a passé une année au CHU de Dijon. La barrière de la langue ne semble d'ailleurs pas poser problème aux étudiants. « Après trois ans en Roumanie, si on suit assidument les cours, on se débrouille », assure un jeune homme originaire de Perpignan.
À la faculté de médecine Grigore T. Popa de Iași, comme dans trois autres universités du pays, une section a été créée spécialement pour les francophones. On compte 900 étudiants, parmi les 10 000 élèves de la faculté.
Les matières étudiées sont les mêmes qu'en France, et les cours sont dispensés par des professeurs bilingues.
« Une mascarade d'études »
Le cursus a un coût : 7 500 € l'année (soit 45 000€ pour six ans), raison pour laquelle les étudiants français sont parfois accusés de payer leur diplôme roumain, pourtant reconnu à l’échelle européenne.
Pourtant, il ne suffit pas de pouvoir acquitter ces frais : un très bon niveau scientifique est exigé pour être sélectionné sur dossier. L'an dernier, on comptait 150 places pour quelque 800 candidats.
Dotée d'équipements dernier cri financés en partie par l'Union européenne, la filière a cependant fait l'objet de vives critiques de la communauté médicale française, à sa création il y a quinze ans.
Le Conseil de l'ordre des médecins avait dénoncé à l'époque une « mascarade d'études ». Des préjugés qui persistent encore aujourd'hui.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/medecin-de-campagne-en-roumanie-53-patients-en-quatre-heures
Car lors des stages d'été obligatoires, ceux qui les réalisent en France disent vivre une forme de pression et se sentir constamment mis à l'épreuve. « Il faut qu'on montre vraiment qu'on a appris quelque chose », témoigne une étudiante.
Source:
France 2