Docteur Junior : les textes d’application enfin publiés

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Dans le Journal officiel du 19 janvier a été publié le référentiel de mise en situation du docteur Junior, ainsi que les spécialités qui peuvent prétendre à ce statut. 

Docteur Junior : les textes d’application enfin publiés

Depuis le temps que les étudiants les attendaient, les voilà enfin publiés !! Les textes d’application du statut de docteur Junior ont été publiés dans le Journal officiel du 19 janvier. Pour rappel, le statut de docteur Junior est ouvert aux étudiants en troisième cycle des études de médecine, de pharmacie et biologie médicale, « qui accomplissent la phase 3 de consolidation ». 

Dans un premier arrêté, le référentiel de mise en situation est détaillé. Il fixe les étapes du parcours « permettant au docteur junior d’acquérir progressivement une pratique professionnelle autonome ». Parmi ces mises en situation, on note les activités de consultation propres à la spécialité, la prise en charge d’un patient au sein d’un secteur d’hospitalisation, les actes opératoires, interventionnels ou médico-techniques, le rendu des résultats des examens complémentaires, l’organisation du parcours du patient, la relation avec les correspondants, l’information du patient. 

Autre mise en situation évoquée dans l’arrêté, la prise en charge en urgence de patients : admissions d’urgence, gardes ou astreintes, gestes techniques en urgence… 

Dans un troisième chapitre, l’arrêté détaille les « étapes chronologiquement successives de la supervision et de la restitution » : 

« (i) présence du praticien senior (restitution en direct) ;

(ii) restitution quotidienne de l'activité réalisée et vérification le jour même des courriers ou compte rendus (CR) avant envoi ;

(iii) revue hebdomadaire des activités réalisées ainsi que des courriers et/ou CR envoyés.

Etapes chronologiquement successives de l'acquisition de l'autonomie dans la prise en charge des urgences, qui tiennent compte des urgences de jour comme de nuit, des effectifs et des modalités de l'encadrement qui varient :

(i) initialement période diurne au cours de laquelle un praticien senior du service où est effectué le stage est sur place et systématiquement identifié ; la supervision et la restitution se font alors en direct avec ce praticien ;

(ii) puis, dans un second temps, période nocturne au cours de laquelle le docteur junior peut exercer ses fonctions dans deux situations différentes :

(a) un senior de la spécialité est simultanément de garde sur place : ce praticien, clairement identifié, est dès lors à même d'assurer une supervision et la restitution en direct au docteur junior ;

(b) dans certaines spécialités, le docteur junior peut assumer une garde médicale en tant que senior : un praticien senior de la spécialité n'est pas simultanément de garde sur place : un praticien senior de la spécialité, clairement identifié, doit alors être joignable et / ou à même de se déplacer à tout moment, en tant que de besoin, pour assurer la supervision du docteur junior ; la restitution au docteur junior a lieu au terme de la garde avec l'un des praticiens seniors de la spécialité. »

Quatrième point, les actes techniques : « gestes techniques réalisés en ambulatoire ou en hospitalisation ; gestes invasifs courants réalisés au cours d'une admission ou nécessitant une admission y compris ambulatoire ; gestes invasifs spécialisés nécessitant une admission. » 

Le cinquième point de cet arrêté est consacré au travail en équipe (animation d'un staff ou d'une réunion pluridisciplinaire ; relations avec les équipes soignantes ou techniques propres à la spécialité…), et le sixième point à l’exercice professionnel (qualité sécurité des soins : déclaration des évènements indésirables graves (EIG), prévention et surveillance des risques… ; participation/animation d'activités relevant de l'évaluation des pratiques professionnelles (audits de pratiques, revues de morbi-mortalité…). D’autres mises en situation et actes spécifiques à certaines spécialités sont évoqués en fin de décret. 

Un deuxième arrêté liste les spécialités pour lesquelles le docteur Junior peut être autorisé à participer :

Spécialités chirurgicales :

- chirurgie maxillo-faciale ;
- chirurgie orale ;
- chirurgie orthopédique et traumatologique ;
- chirurgie pédiatrique ;
- chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ;
- chirurgie thoracique et cardiovasculaire ;
- chirurgie vasculaire ;
- chirurgie viscérale et digestive ;
- gynécologie obstétrique ;
- neurochirurgie ;
- ophtalmologie ;
- oto-rhino-laryngologie - chirurgie cervico-faciale ;
- urologie.

Spécialités médicales :

- allergologie ;
- anatomie et cytologie pathologiques ;
- anesthésie-réanimation ;
- dermatologie et vénéréologie ;
- endocrinologie-diabétologie-nutrition ;
- génétique médicale ;
- gériatrie ;
- gynécologie médicale ;
- hématologie ;
- hépato-gastro-entérologie ;
- maladies infectieuses et tropicales ;
- médecine cardiovasculaire ;
- médecine d'urgence ;
- médecine et santé au travail ;
- médecine intensive-réanimation ;
- médecine interne et immunologie clinique ;
- médecine légale et expertises médicales ;
- médecine nucléaire ;
- médecine physique et de réadaptation ;
- médecine vasculaire ;
- néphrologie ;
- neurologie ;
- oncologie ;
- pédiatrie ;
- pneumologie ;
- psychiatrie ;
- radiologie et imagerie médicale ;
- rhumatologie ;
- santé publique.
Spécialité de la discipline biologique :
- biologie médicale.

En revanche, pas d’arrêté ni de décret concernant la rémunération du futur docteur Junior…

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