Découvrez les résultats exclusifs de notre grand sondage : CHU et spécialités, et si c’était à refaire ?

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Depuis 10 ans chez What’s up Doc, on présente les classements des CHU et des spécialités les mieux choisis par les internes. Ce classement est ciblé sur le choix des internes à l’issue des ECNI. Un choix donc dicté peut-être par des fantasmes, une idée de la spécialité ou du CHU. Mais qu’en est-il réellement ? Après quelques années d’exercice, les médecins pensent-ils toujours avoir fait le bon choix ? Et si c’était à refaire ? Nous vous avons posé la question dans notre Gros sondage, en lien avec notre Gros dossier sur les classements 2022-2023.

Découvrez les résultats exclusifs de notre grand sondage : CHU et spécialités, et si c’était à refaire ?

© IStock

La majorité des médecins qui nous ont répondu (ils sont 228) est jeune, plus de 47% d’entre eux ont 30 ans ou moins, ainsi leur propre choix n’est pas si loin dans leur tête. Malgré tout, un tiers des répondant sont dans la tranche de 31 à 40 ans.

Voyons le panel des spécialités représentées parmi les répondants : nous avons une majorité d’anesth-réa (12, 72%), puis des généralistes (10,53%), des psychiatres (7,46%), des pédiatres (4,39%), des urologues (3,95%), des gynéco (3,51%), des urgentistes (3,51%) et des médecins de santé publique (3,07%).

La parité est plutôt respectée dans le panel avec une courte majorité de femmes (52,63%). Voilà pour les présentations. Maintenant, passons aux résultats !

Presque 40% des médecins ont privilégié le choix de spécialité plutôt que le CHU

Déjà pour la plupart des futurs médecins, l’entrée à l’internat signifie un changement de CHU à 59,91%. Ce qui est intéressant, c’est de détailler les raisons de ce déménagement. En premier lieu, vient le choix de la spécialité : 39,84% des médecins ont d’abord choisi leur spécialité et ensuite le CHU s’est imposé en fonction de leur classement aux ECNI et des places disponibles.

Mais pour 36,94% c’est une envie d’ailleurs et de changement qui a motivé leur choix de CHU, clairement pour eux, après déjà 6 ans dans la même fac, il fallait que ça bouge !

Viennent ensuite les questions de qualité de vie (20,31%), les obligations conjugales, familiales, ou même amicales, les proches quoi ! (17,97%)

Pour 13,28% de puristes, leur CHU d’origine ne leur semblait pas assez reconnu pour les former à leur spécialité. Puis viennent les raisons plus prosaïques, la vie moins chère (5,74%), les loisirs, les passions (7,81%)… Ou carrément le hasard pour quelques rares joueurs, une fléchette sur une carte de France ou presque (0,78%).

Presque 87% des médecins sont satisfaits de leur choix de spécialité

Autre donnée importante, 86,92 % des médecins déclarent avoir réussi à obtenir la spécialité de leurs rêves. D’où seulement 7,48% de droit au remord.

Mais en réalité quelles sont donc les motivations pour choisir une spécialité plutôt qu’une autre ?

Pour 44,86%, les larges possibilités de modes d’exercice sont l’atout principal, pour 40,19% c’est suite à un stage que la spécialité s’est imposée comme une révélation.
Et pour 18,22% c’est l’argent qui a pesé ! La thune, la maille, le flouze, il n’y a que ça de vrai !

Pour d’autres (15,89%) c’est le temps pour soi qui compte, le moins de gardes possible, des astreintes au minimum, au moins à terme ! Mais heureusement, l’inverse existe aussi et ils sont 15,42% à avoir signé pour en baver, surtout des gardes, des nuits, de la frénésie, un planning chahuté…

Ils sont quand même,15,42% à avoir accompli leur rêve d’enfant, ils se sont inscrits en médecine pour exercer dans leur spécialité d’aujourd’hui.
13,08% ont privilégié un internat plus court, ou réputé plus cool, pour finir leurs études le plus en douceur possible, quand d’autres (6,54%) ont simplement copié sur un ami dont ils ont suivi l’exemple, et une petite minorité (2,34%) a laissé le hasard choisir en jouant à la roulette russe.

Pour seulement 5% des internes le choix du CHU prime sur la spécialité

Plus intéressant, seulement 5,14% des internes ont privilégié d’abord le CHU et donc ont choisi parmi les spécialités accessibles avec leur classement dans cet établissement.

Mais du coup, sont-ils nombreux en exercice à nourrir des regrets ? A continuer à rêver d’une autre spé ? D’une autre vie ? Et si c’était à refaire, 20,09% changerait tout aussi bien leur spécialité que le CHU de leur internat, c’est quand même un médecin sur cinq.
25,23%, soit un médecin sur quatre choisirait un autre CHU pour leur internat, 9,35% au contraire voudrait changer de spécialité mais surtout pas de CHU. Et quand même, 45,33% des médecins sont tout à fait satisfaits de leur choix, CHU, spécialité, ils avaient tout bon dès le départ.

Et si, justement on leur proposait de changer de spécialité ? Que choisiraient aujourd’hui les médecins de notre panel ? Encore plus d’anesth-réa (+5 points), mais aussi plus de radiologue (+3 points) et plus de pédiatres (+1 point), ce qui est quand même dommage quand on sait comme la spécialité pédiatrie est en pénurie. En revanche, il y aurait encore moins de généralistes (-6 points), encore moins de psychiatres (-2 points), mais aussi l’urologie, la gyneco-obs, les urgences, la santé publique aussi perdraient des effectifs.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/classement-des-chu-qui-est-couronne-roi-des-chu-depuis-10-ans

Et pour un nouveau CHU où passer ses années d’internat ? Nous avons volontairement enlevé les Hospices Civils de Lyon qui reste le CHU préféré des internes se plaçant en premiere place des CHU dans notre gros classement des 10 ans.  Alors le nouveau trio gagnant serait mené par la capitale, avec l’AP-HP, Bordeaux et Lille. Et définitivement, c’est Limoges qui n’a trouvé sa place dans le cœur d’aucun répondant. Pas tellement étudiant le Limousin ?

Tous les chiffres du sondage sont là !

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