
Covid : des chirurgiens redoutent une vague de déprogrammations « catastrophique » en janvier

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Avec la cinquième vague de Covid-19 et la réactivation des « plans blancs », le principal syndicat de chirurgiens libéraux craint des déprogrammations massives d'opérations et demande « que l'administration ne prenne pas seule ces décisions ».
C'est « un cri d'alarme pour la prise en charge des patients » que lance par Philippe Cuq, coprésident de l'union syndicale Avenir Spé-Le Bloc, alors que la pression épidémique ne cesse de monter dans les hôpitaux - 2.843 malades en soins critiques mercredi et bientôt « 4.000 autour des fêtes » de fin d'année selon le gouvernement.
Avec une conséquence directe en chirurgie : « Les déprogrammations ont recommencé la semaine dernière, leur impact ne sera pas visible d'ici la fin de l'année car l'activité va baisser pendant les vacances, mais la situation risque d'être catastrophique en janvier », déclare-t-il à l'AFP.
D'autant plus qu' « on manque de personnel dans tous les blocs de France » à cause des démissions, des arrêts maladie ou encore des soignants « partis dans les centres de vaccination », ajoute-t-il.
Dans ce contexte, les injonctions de certaines agences régionales de santé (ARS) qui fixent des objectifs chiffrés de déprogrammation, comme en Auvergne-Rhône-Alpes ou dans les Pays de la Loire, sont mal reçues par les praticiens.
« On a l'impression qu'on recommence avec les mêmes anomalies que pendant la première vague » du printemps 2020, estime le Dr Cuq, qui appelle au contraire à « être intelligent et s'adapter aux territoires », ainsi qu'à « maintenir les activités ambulatoires et de dépistage, en particulier des cancers ».
« Il ne faut pas que l'administration prenne seule ces décisions », insiste-t-il, plaidant pour des « cellules régionales de gestion des plans blancs » associant ARS, fédérations hospitalières et représentants des médecins libéraux, à l'opposé du « manque de dialogue » actuel.
Un autre syndicat de médecins libéraux, la CSMF, avait déjà demandé la semaine dernière à l'exécutif « d'inverser le mécanisme de déprogrammation et d'imposer le principe de la décision partagée entre les médecins concernés et les autorités sanitaires ».
Avec AFP
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