Covid-19 : la vengeance (du pangolin) est un plat qui se mange froid

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Le consultant Alexis Dussol vient de publier un essai sur les 180 jours durant lesquels la planète a été bouleversé par ce nouveau virus, issu probablement des entraille de ce mammifère protégé, le pangolin. 

Covid-19 : la vengeance (du pangolin) est un plat qui se mange froid

Espèce protégée, le pangolin est aussi le mammifère le plus braconné au monde. Ce serait aussi cet animal qui aurait transmis le SarsCov2 à l’être humain. Tient-il là sa vengeance ? Après avoir été victime de la cruauté des hommes, veut-il le faire payer au centuple ce qu'il a enduré ? C’est possible. C’est en tous les cas ce que suggère le titre de l'essai d'Alexis Dussol, consultant en santé, ancien directeur d'hôpital, qui vient de publier aux éditions Fauves, un essai sur la première phase de l’épidémie mondiale de Covid19.
Méticuleux, précis, documenté, Alexis Dusssol chronique, de manière chronologique, ces 180 jours (depuis le 31 décembre 2019) qui ont bouleversé la planète. "La pandémie va toucher la quasi totalité de la planète. En 180 jours, l'épidémie aura provoqué 10 millions de cas et 500 000 décès dans 188 pays et territoires", écrit Alexis Dussol. 

Sagesse néo-zélandaise

Tout y passe : de la recherche du patient 0, à l’exception africaine, en passant par cette vague de fakenews, qu’il a bien fallu qualifier du sobriquet d’infodémie… Abordant l’épidémie sous ses aspects géopolitiques, en décryptant, sous des atours sanitaires, la guerre que se livrent les deux géants que sont la Chine et les États-Unis, Alexis Dussol, par ailleurs collaborateur de WUD, décrypte les stratégies mises en place par les différents États et régions du monde pour se protégéer de ce satané virus : la catastrophe étatsunienne, le drame italien, la valse hésitation française, l’exception nordique. Sans parler de la sagesse néo-zélandaise, qui de manière préventive a mis en quarantaine sa population, sous la houlette de la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern. Ce qui inspire cette réflexion à l’auteur : « Peu de pays ont été en mesure de faire ce constat, ce qui fera dire à certains que les pays dirigés par des femmes géraient mieux la crise en citant outre la néo-zélandaise, la Finlandaise Sanna Marin ou la taïwanaise Tsai Ing-wen qui ont su prendre en main l’épidémie. » 

L'auteur ne fait pas non plus l’impasse sur la question des traitements (décevant pour le moment) ou des vaccins (pas encore opérationnels). 
Et maintenant que nous affrontons la deuxième vague, avons-nous tiré les enseignements de la première crise ? Le livre d’Alexis Dussol est un parfait mémento pour se rappeler ce qui a fonctionné durant ces 180 premiers jours, et de ce qu’il ne faut pas reproduire. Avant que le pangolin ne se rappelle à nous : car la vengeance est plat qui se mange froid. 

Alexis Dussol. Covid-19. La vengeance du pangolin. Les 180 jours qui ébranlèrent la planète. Fauves éditions. 

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