Cas en baisse : Mais encore trop nombreux, selon Santé Publique France

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Santé Publique France a publié hier soir son point épidémiologique hebdomadaire sur l’épidémie de coronavirus. La tendance à la baisse se confirme, même si les indicateurs demeurent à un niveau élevé.  

Cas en baisse : Mais encore trop nombreux, selon Santé Publique France

La propagation de l’épidémie de Coronavirus en France continue de ralentir ! C’est le constat qui ressort des dernières données partagées par Santé Publique France, ce jeudi 3 décembre.  « Depuis le passage du pic épidémique en semaine 44 (du 26 octobre au 1er novembre), les nouvelles contaminations de SARS-CoV-2 continuent de diminuer », a souligné l’institution dans son point épidémiologique hebdomadaire.

Une baisse de 34 % des nouveaux cas confirmés de Covid-19 en France a ainsi été observée sur la semaine de 23 et 29 novembre. En tout, 75 096 nouveaux cas ont ainsi été diagnostiqués à l’aide des tests RT-PCR et antigéniques, contre 114 104 la semaine précédente. Le taux de positivité des tests, lui, culminait, à 10,7 % - soit une baisse de 2,3 points. Pour autant, l’organisation de santé précise :  

Les indicateurs restaient cependant à un niveau élevé, et en semaine 48, plus de 10 000 nouveaux cas de Covid-10 étaient confirmés, en moyenne, chaque jour en France

Dans les centres hospitaliers aussi, les indicateurs sont encourageants. Le nombre de nouvelles hospitalisations de patients Covid a ainsi baissé de 31 %, passant de 13 585 en semaine 47 à 9 382 en semaine 48. Une courbe qui fait écho à celle des nouvelles admissions en réanimation, qui chute de 33 %. Le nombre de passage aux Urgences pour suspicion de Covid-19 est lui passé de 7 517 à 5 374 – soit une diminution de 29 %.

Des signaux positifs perturbés, pourtant, par le nombre de décès qui continue d’être trop important selon SPF. En tout, 2 998 décès ont été recensés la semaine dernière. Une baisse de 25 % par rapport à la semaine précédente peut tout de même être soulignée.  Les régions les plus touchées sont l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Un bilan qui survient à quelques semaines du lancement de la campagne de vaccination. Selon une enquête CoviPrev partagée par Santé Publique France, 53 % des personnes interrogées en population générale prévoiraient de se faire vacciner. Un chiffre qui grimpe à 68 % quand la question est posée aux professionnels libéraux.

Une donne qui n’empêche pas SPF de rappeler, comme chaque semaine, l’importance des gestes barrières et de l’isolement en cas de suspicion de Covid-19. Un message préventif encore plus audible alors que les données des prochaines semaines, correspondant à celles suivant les premières mesures d’allégement du second confinement, sont très attendues.  
 

Qui est Alain Fischer, nommé par le gouvernement pour mener la stratégie de vaccination ? 

Monsieur Vaccin a été nommé par le gouvernement. Et c’est le professeur Alain Fischer qui a écopé de cette fonction cruciale. Ce professeur d’immunologie pédiatrique prend donc la tête du Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale, dont la création a été annoncée ce jeudi par le premier ministre Jean Castex. À ses côtés, Alain Fischer pourra compter sur un ensemble de spécialistes composé de scientifiques, de professionnels de santé, de représentants de collectivités locales mais aussi de ceux d’associations de patients.

Jouissant d’une solide réputation, cet homme de 71 ans n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il faisait déjà partie du comité scientifique sur les vaccins Covid-19. Grand prix de la recherche médicale de l’INSERM en 2008, cet expert est également professeur au Collège de France, membre de l’Académie de Médecine, mais aussi de celle des sciences. Il est passé par le comité national d’éthique et est l’ancien chef de l’unité immunologie et hématologie pédiatrique de l’hôpital Necker. Une vaste carrière – déjà longue de 40 ans – ponctuée d’une centaine de publications scientifiques, notamment dans le domaine de la thérapie génique où son travail est considéré comme étant très important.

Une solide expérience qui ne sera pas de trop pour rassurer les patients inquiets par l’arrivée rapide de vaccins contre le Covid-19. « Pour l'instant, nous ne disposons que de communiqués de presse de la part des industriels. Nous attendons avec impatience des publications scientifiques », a commenté le septuagénaire, connu pour avoir une démarche prudente et rationnelle. « Par définition, le recul à ce jour sur l'évaluation de la sécurité et l'efficacité de ces vaccins ne dépasse pas 2 à 3 mois. Les données ne sont pas encore complètes non plus pour savoir si le vaccin protège contre la transmission. », a-t-il ajouté.
 

 

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