Cancéro : viens dans le privé, on est bien !

Article Article

Il n’y a pas que Gustave-Roussy dans la vie…

Cancéro : viens dans le privé, on est bien !

En matière de cancérologie, les jeunes médecins considèrent souvent que les cliniques sont moins attractives que les Espic ou les CHU. Mais le secteur libéral voudrait bien attirer davantage de talents prometteurs.

Jeune cancérologue, avoue-le : tu ne cracherais pas sur une brillante carrière dans un centre privé à but non lucratif comme Gustave-Roussy ou Oscar-Lambret. À la rigueur dans un CHU, s’il est bien équipé… Mais en clinique, pas vraiment. Et pourtant, il existe de belles opportunités dans le libéral. C’est du moins ce qu’on cherche à faire savoir du côté du groupe d’hospitalisation privée Elsan.

« L’offre des cliniques sur la prise en charge du cancer est encore mal connue des jeunes médecins », estime Laurent Chiche, directeur général d’Elsan. D’après lui, il s’agit avant tout d’un problème de communication. Des équipements dernier cri à la possibilité de travailler dans des équipes ultra-pointues, il estime qu’un oncologue en début de carrière peut trouver tout ce qu’il souhaite dans son groupe.

Non, rien de rien, je ne regrette rien

Le Dr Olivier Bauduceau, cancérologue radiothérapeute au centre Hartmann de Levallois-Perret (clinique du groupe Elsan), n’est pas loin de penser la même chose. Il a rejoint le secteur privé il y a un an et demi, après une quinzaine d’années passées à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. « On m’avait à l’époque proposé des postes de PH, mais au final, je ne regrette pas du tout mon choix », affirme-t-il aujourd’hui.

Les avantages qu’il trouve à son nouveau job sont légion : liberté d’organisation, équipement innovant (le centre Hartmann possède un Cyberknife, dont il existe moins de dix exemplaires en France), rémunération, travail en équipe… « Contrairement à ce que l’on croit souvent, exercer en libéral ne veut pas dire exercer en solitaire », tient-il à préciser.

Son conseil, tout de même : préférer les établissements de taille importante, « au sein de groupes structurés », ce qui éloignera le risque de se retrouver tout seul.

Clinique cherche chercheurs

Autre idée reçue que le groupe Elsan voudrait bien ôter de la tête des jeunes médecins : non, il n’est pas impossible de faire de la recherche dans le privé. « Nous avons au sein du groupe un département recherche et innovation, avec des attachés de recherche clinique à disposition des praticiens, et nous avons actuellement 230 études actives en cours pour 3000 patients inclus », indique Laurent Chiche.

Si Olivier Bouduceau approuve, et apprécie ce soutien à la recherche, il émet toutefois une réserve. « Le seul problème, c’est que c’est du temps pris sur l’activité médicale », précise-t-il. « C’est donc un choix qui diminue le revenu. » D’après lui, mieux vaut tout de même opter pour le public si l’on souhaite se concentrer sur la recherche.

Toujours est-il que les portes du privé sont grandes ouvertes aux spécialistes de cancéro. « Plusieurs de nos établissements sont aujourd’hui en recherche active d’oncologues, et ce dans toutes les régions », précise Laurent Chiche. Le message est passé.

Source:

Adrien Renaud

Les gros dossiers

+ De gros dossiers