3,3% des patients ne se présentent pas à leur rendez-vous médical sans prévenir, quelle que soit la spécialité. Cela correspond à une baisse de 8 points en un an et demi, selon les données de la plateforme qui laissent toutefois entrevoir des disparités entre spécialités.
Ainsi, comme l’an dernier, ce sont les chirurgiens-dentistes qui sont les plus touchés par les rendez-vous manqués (4,7% contre 6,2%). Et le taux augmente encore plus lorsqu’il s’agit d’un premier rendez-vous (7,4%).
Les radiologues sont à l’inverse moins sujets aux lapins (1,9%), sans que l’on puisse noter une évolution, en raison de l’absence de données sur cette spécialité en 2023.
Côté paramédical, ce sont les masseurs-kinés qui sont les moins touchés (1,5% des rendez-vous, soit deux fois moins que les podologues, ostéopathes et psychologues). Les taux augmentent là aussi chez les patients qui consultent pour la première fois, une tendance à laquelle aucune spécialité n’échappe (5,4% des rendez-vous au total).
Seule la moitié des rendez-vous chez le spécialiste annulés sont remplacés
Doctolib a également étudié le taux de remplacement effectif des rendez-vous annulés ou reportés par les patients moins de 48 heures avant. Des statistiques qui varient en fonction des spécialités mais qui « restent globalement dans les mêmes ordres de grandeur » que l’année dernière.
Ainsi, trois rendez-vous sur quatre (72%) annulés ou reportés moins de 48 heures à l’avance sont remplacés par les généralistes, contre seulement un rendez-vous sur deux côté spécialistes (52%). Une différence qui s’explique par le fait que « certains actes spécifiques [dans certaines spécialités] demandent une organisation particulière et sont aussi plus difficiles à remplacer en dernière minute », explique Doctolib dans son communiqué.
La plateforme attribue ces « résultats positifs » aux nouvelles fonctionnalités qu'elle a lancées en février 2023, notamment en termes d’optimisation des rappels.
Parmi elles, l’instauration d’une nouvelle notification deux heures avant le rendez-vous (qui s’ajoute aux rappels à J-7 et J-2), ainsi que le lancement de la messagerie entre médecins et patients, qui constitue un « nouveau canal de rappel de rendez-vous » pour les centres médicaux et les cabinets.
Autre nouveauté, les patients sont désormais interrogés sur les raisons de leur annulation, ce qui contribue ainsi à « les responsabiliser », selon la plateforme qui indique poursuivre ses développements dans les prochains mois.
Pour lutter contre les rendez-vous non-honorés, le gouvernement avait annoncé en avril la mise en place d’une « taxe lapin », consistant en une sanction de 5€ pour le patient.
La mesure, qui n’a jamais vu le jour en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale, avait divisé les professionnels de santé, entre ceux qui voulaient responsabiliser les patients et ceux qui refusaient de les dénoncer.