Académie de Médecine : Les rouages d’une machine bicentenaire

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Presse auscultée. Depuis le début de la pandémie, l’Académie de médecine donne de la voix. Parfois à contre courant, 127 avis ont été émis par l'Institution. Libération a décrypté son mode de fonctionnement.

Académie de Médecine : Les rouages d’une machine bicentenaire

L’Académie de Médecine fait chauffer la machine depuis le début de la pandémie. En tout, elle a émis 127 avis à propos du Coronavirus depuis le début de la crise. Le dernier en date ? L’obligation vaccinale. Une recommandation qui a visiblement aiguiser l’esprit critique de Libération qui s’est interrogé sur le fonctionnement de cette institution.

C’est en 1820 que l’Académie de Médecine désormais bicentenaire a été fondée. Sa mission ? « Répondre aux demandes du gouvernement sur toute question concernant la santé publique et s’occuper de tous les objets de recherche» concernant « l’art de guérir », détaille l’Académie de Médecine, citée par nos confrères.

Une mission d’envergure confiée à un panel d’experts, composée de « deux cercles » : « Un premier d’une trentaine d’académiciens, puis l’intégralité des 500 membres environ, tous bénévoles, à 90 % des hommes. Parmi eux, 135 titulaires français, pour la quasi-totalité des docteurs en médecine, en médecine vétérinaire et en pharmacie. Mais aussi 160 membres correspondants et 180 étrangers », décortique Libération.

Ce savant mélange d’expertises permet à l’organisation de formuler des recommandations. « Chaque recommandation part d’idées émises par les comités. Après avoir auditionné des personnalités du domaine concerné, ils remontent les éléments à la cellule de crise, pour ensuite être validés par le conseil d’administration. S’ils paraissent conformes, ils sont présentés à l’assemblée plénière chaque mardi et votés en toute liberté», expose à nos confrères le Pr Jean-François Allilaire, secrétaire perpétuel de l’Académie.

Pas question cependant de se laisser influencer. Une « singularité » selon Libération qui la distingue des autres institutions de santé françaises. « Contrairement à la HAS et aux agences de santé, on est indépendant, on ne dépend d’aucun ministère. Nos membres sont élus par leurs pairs et non nommés par le gouvernement», indique le professeur de médecine. « Le Président, Emmanuel Macron, est toutefois inscrit comme protecteur dans les statuts. », précise Libération.

Un atout non négligeable dont peuvent bénéficier de nombreux professionnels. « Nos lecteurs sont surtout les médecins et infirmiers, qui transmettent les informations à leurs patients. », indique Jean-François Allilaire. Mais également le gouvernement qui n’est, bien évidemment, pas obligé de l’écouter ! Pour en savoir plus, c'est par ici

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