5 848€ ! C’est le montant des dépenses de rentrée d’une étudiante non-boursière qui entre en 4e année de médecine cette année

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L’ANEMF publie ce jeudi 11 septembre son indicateur du coût de la rentrée. En 2025, un étudiant débutant sa 4e année de médecine doit débourser en moyenne 5 848,62€. C’est presque 5% de plus qu’en 2024.

5 848€ ! C’est le montant des dépenses de rentrée d’une étudiante non-boursière qui entre en 4e année de médecine cette année

© Midjourney X What's up Doc

L’indicateur du coût de la rentrée 2025 de l’ANEMF évalue les différentes dépenses de la rentrée d’un étudiant entrant dans la première année du diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM1). Le profil type évalué est une étudiante non-boursière, de nationalité française ou de l’Union Européenne et décohabitante (ne résidant plus au domicile familial).

L’externat se distingue par « des frais élevés liés au matériel pédagogique, nécessaire pour la préparation des examens classant de sixième année permettant l’accès au troisième cycle », selon l’ANEMF.

Pour réaliser cet indicateur, l’association s’est intéressée aux frais de scolarité et matériel pédagogique spécifique à la filière (frais d’inscription, cotisations sociales, référentiels, prépas, stéthoscope,…), aux frais généraux de rentrée (complémentaire santé, frais d’agence, garantie, assurance logement, CVEC) et aux frais mensuels de vie courante (loyer, repas, équipements divers, téléphonie, internet et transports). 

Les frais de vie courante incluent également les dépenses liées aux menstruations, qui s'élèvent à plus de 145€ par an. D'où la précision par l'ANEMF d'un profil type évalué féminin.

Des revendications pour plus d’égalité

En moyenne un étudiant de quatrième année doit dépenser 1 513,80 € pour acquérir les référentiels. L’ANEMF se positionne en faveur d’un référentiel unique disponible en ligne et accessible gratuitement. Celui-ci devra avoir « une mise en page adaptée à l’impression et l’apprentissage. »

Ce n’est pas nouveau, les prépas aux EDN coûtent cher. On parle de 1 385,54 € en présentiel et 591,04 € en ligne. Face à ces inégalités, une alternative gratuite a vu le jour : le TACFA (Tutorat Associatif pour des Conférences en FASM). 

Développé par des internes et des médecins en lien avec l'Université Numérique En Santé et Sport (UNESS), il propose des conférences dématérialisées hebdomadaires, couvrant l’ensemble des spécialités du programme des EDN. L’ANEMF affirme soutenir cette initiative bien plus égalitaire. 

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/entre-angoisse-exclusion-et-honte-les-etudiants-en-medecine-precaires-temoignent

Marion Da Ros Poli, présidente de l’ANEMF, parle d'une « double peine » vis-à-vis du statut d’étudiant, mais aussi d’hospitaliers. En effet, un étudiant doit régler chaque année la contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC). Mais, de par son statut d’agent public en formation, l’externe a une retenue sur salaire pour les cotisations sociales. Un montant qui s’élève à 643€.

Pour palier cela, L’ANEMF demande la suppression de l’indexation de la CVEC sur l’inflation et le gel du montant de la CVEC à 90€ comme initialement prévu à sa mise en place en 2018. Quelques euros pourraient être gagnés, mais ce n’est pas de refus pour des étudiants précaires.

Il faut payer les futurs médecins dignement

Si l’indicateur tend à montrer ce que doit débourser un externe en cette rentrée 2025, l’ANEMF a tenu à faire un focus sur ce que perçoit un étudiant de 4e année. Et ce n’est pas glorieux.

Pour 5 demi-journées par semaine, le stagiaire touche un salaire horaire net moyen de 2,76€. Pourtant, le minimum légal est de 4,35€ nets de l’heure. Montant que perçoit tout autre étudiant du supérieur pour des stages de niveau équivalent.

L’association aborde également la question du versement de la bourse qui est interrompu pendant les vacances d’été. « Le deuxième cycle des études médicales a la particularité de ne pas avoir d’interruption des stages hospitaliers lors des vacances estivales universitaires », rappelle l’ANEMF qui revendique le maintien des bourses sur la période d’estivale pour les étudiants hospitaliers.

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