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Le 2 juin, 630 000 élèves ont découvert les réponses à leurs vœux Parcoursup. Parmi les centaines de milliers de demandes, la PASS est la filière qui en a enregistré le plus avec 778 668 vœux formulés. À la troisième place du podium, on retrouve les LAS. Un constat qui montre que la « crise des vocations » est relative. En réalité, c’est une fois arrivé en médecine que les jeunes ne s’y plaisent pas.
Le problème, ce n’est pas la vocation
En 2023, le vice-président de l'Ordre de médecins, Jean-Marcel Mourgues, parlait « d’abandonnisme ». Le président de l’Ordre de l’époque lui, déplorait que des médecins n’exerçaient pas, même après 10 ans d’études.
Autant « d'indices très forts » selon François Arnault « que la désaffection des jeunes se fait sur les conditions d'exercice actuelles », qui ont un effet dissuasif à l'hôpital comme en cabinet libéral.
Dès la première année d’étude déjà, en PASS ou en LAS, 42 % des étudiants envisagent d’abandonner selon un sondage de la Fage. La santé mentale des étudiants en médecine est malmenée, pendant 10 ans. Comment s’étonner qu’ils refusent d’exercer une fois diplômé ?
Ce que les chiffres de Parcoursup démontrent, c’est que les lycéens veulent devenir médecin mais que leur vocation se retrouve broyée après des années d’études difficiles, stressantes et un système de soin en crise.