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Sa persévérance aura valu le coup : Rayen Fakhfakh est autorisé à rester en France et envisager la suite des son cursus médical plus sereinement.
Arrivé de Tunisie en 2016, cet étudiant de 21 ans à l’Université Paris-Saclay avait brutalement découvert fin février qu’il était menacé d’expulsion. Il nous avait raconté son combat administratif dans un article paru le 27 mai.
Dans sa décision, la préfecture de Seine-Saint-Denis lui reprochait notamment de ne pas justifier suffisamment de sa présence en France, malgré son parcours estudiantin remarquable – il avait obtenu son bac à 16 ans et avait validé avec brio ses quatre premières années de médecine – et son engagement associatif au sein de la faculté.
La médiatisation de son histoire a d’ailleurs fait réagir une grande partie de la communauté médicale, qui n’a cessé de qualifier de « honteuse » et « déconnectée » la décision de l’autorité administrative.
Réexamen du dossier
Suite au recours en référé déposé par son avocate devant le tribunal administratif, l’étudiant a obtenu fin mai une autorisation provisoire de séjour, nécessaire pour effectuer ses stages hospitaliers, valable jusque novembre, comme nous l’avions expliqué.
Mais après réexamen de son dossier, la préfecture lui a finalement délivré un nouveau titre de séjour, daté du 29 mai, régularisant sa présence pour quelque « six mois supplémentaires » – soit la quasi-totalité de l’année universitaire à venir, nous a indiqué Rayen, confirmant l'information du Parisien.
« Je suis soulagé, je ne m'attendais pas à ça ! Je pensais que j'étais parti pour un an d'attente », confie le jeune homme à What's up Doc. « C'est simplement dommage que je ne l'apprenne pas directement par la préfecture, mais par des journalistes », complète-t-il, impatient de recevoir en main propre son précieux sésame « en cours de fabrication ».
Jusque fin juin et avant des vacances bien méritées, l'étudiant est en stage en réanimation à l’hôpital Paul-Brousse AP-HP de Villejuif. « Ça se passe super bien », dit-il.
Prochaine étape : les EDN en octobre, avec, on l’espère, un classement suffisant pour la chirurgie orthopédique, spécialité qu’il vise.