1 français sur 2 a déjà été confronté à l’errance médicale, 92% d’entre eux mettent en cause un manque de moyens et de spécialistes

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Une étude d’OpinonWay pour MedInTechs sur l’errance médicale révèle des chiffres alarmants : près de 50 % des Français ont déjà été confrontés à l’errance médicale, que ce soit à titre personnel ou pour l’un de leurs proches. On en apprend aussi un peu plus sur le ressenti des patients.

1 français sur 2 a déjà été confronté à l’errance médicale, 92% d’entre eux mettent en cause un manque de moyens et de spécialistes

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« L’errance médicale est une réalité qui préoccupe autant les Français que les professionnels de santé. » explique le Dr Julien Schemoul, président du Comité scientifique de MedInTechs. Dans l’étude menée par OpinionWay, on apprend que près d’1 Français sur 3 (30 %) a personnellement été confronté à l’errance médicale, et 21 % l’ont vécue à travers un proche.

Plus précisément, ce sont les femmes qui sont les plus touchées : 49%, contre 44% pour les hommes. De même, les habitants des zones rurales sont 35% à être concerné par l’errance médicale. Un chiffre qui descend à 25% dans les grandes agglomérations hors région parisienne.

Un manque de moyen humain et financier 

« Attendre, consulter, recommencer… Sans réponse claire ni solution adaptée, le parcours médical de nombreux Français devient une source d’angoisse et de frustration », peut-on lire dans le rapport.

L’errance médicale résulte principalement d’un manque de spécialistes, selon 89 % des Français, une situation qui pèse aussi sur les soignants. « Les Français savent que les médecins subissent cette pression : 54 % estiment qu’ils manquent de temps par rendez-vous », précise Julien Schemoul. 

En tout, 92% des français étant (ou ayant été) concerné par l'errance médicale mettent en cause un manque de moyens et de spécialistes

Cette errance a des répercussions psychologiques et sociales : 75 % des Français craignent un impact sur leurs relations personnelles, et 47 % évoquent des effets sur leur santé mentale. Les femmes se disent plus vulnérables (54 %, contre 39 % des hommes). Par ailleurs, 43 % des sondés pointent des difficultés financières liées à ces délais.

Pour accélérer leur prise en charge, 52 % des sondés envisagent de consulter un autre spécialiste pour obtenir un second avis. Certains se tournent vers des approches alternatives : 22 % testeraient des pratiques comme l’aromathérapie ou le thermalisme, tandis que 13 % exploreraient des pistes de diagnostic via des groupes de patients ou des communautés en ligne.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/syndrome-de-yentl-quand-les-femmes-sont-les-oubliees-de-la-medecine

Le recours à la technologie séduit également : 43 % des Français estiment que les médecins devraient utiliser davantage l’IA pour affiner les diagnostics. Une démarche particulièrement populaire chez les 18-24 ans (45 %) et les personnes ayant déjà connu cette situation (30 %).

Plus radicalement, 14 % accepteraient même un diagnostic uniquement posé par une IA.
Enfin, 13 % des Français envisageraient de se rendre à l’étranger pour consulter un spécialiste plus rapidement, et 6 % seraient prêts à acheter des médicaments ou dispositifs médicaux non approuvés en France.

Toutefois, ces alternatives ne font pas l’unanimité : 37 % des sondés déclarent n’en envisager aucune, faute de confiance ou par manque d’accès à des solutions viables.

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