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L'accusé, Faid Abdellah, originaire de Jordanie, comparaît pour viol par personne sous l'emprise de stupéfiants et d'alcool, vol et escroquerie. À l'ouverture du procès ce lundi, la victime, d'une trentaine d'années, était présente à l'autre bout de la salle.
Les faits reprochés remontent au 28 octobre 2022. A 4h17 du matin, les services de police ont été requis pour une intervention à l'hôpital Cochin, dans le XIVe arrondissement de Paris après qu'un homme, suspecté d'avoir violé une patiente, a pris la fuite.
Entendue lors de l'enquête, la victime a indiqué ce soir-là avoir consommé de l'alcool dans un bar du VIIe arrondissement de Paris. Elle a expliqué avoir fait un malaise, puis chuté, avant d'être conduite à l'hôpital Cochin.
Sur place, la jeune femme s'est endormie dans son box alors qu'elle attendait un examen médical concernant son choc à la tête.
Elle a affirmé ensuite avoir été réveillée par un individu « qui la regardait en souriant » et « qui effectuait des va-et-vient avec deux doigts » dans son vagin. Elle a constaté également que ses collants étaient déchirés au niveau de l'entrejambe.
Des descriptions concordantes
Elle a précisé avoir hurlé et que l'individu a pris la fuite. Sa carte bleue a aussi disparu.
Les descriptions du suspect effectuées par la victime et le personnel hospitalier ont convergées vers un homme de type nord-africain, mesurant environ 1m80 et barbu. Il aurait lui-même été hospitalisé dans la soirée à l'hôpital Cochin, en état d'ivresse.
Auditionné, le directeur du bar a indiqué également avoir aperçu le même homme aux abords de son établissement et qu'il a agi « comme un rôdeur mal intentionné » autour de la victime.
Il aurait regardé « comme un mort de faim » les « zones féminines » de cette dernière, alors qu'elle se trouvait au sol après sa chute.
Faid Abdellah a été interpellé vers 5h00 du matin non loin de l'hôpital Cochin. Un dépistage urinaire a démontré qu'il avait consommé de la cocaïne ainsi que du cannabis.
Placé en garde à vue, l'homme n'a reconnu ni la pénétration digitale, ni le vol de la carte bleue.
Il a indiqué avoir vu la jeune femme tomber près du bar et que celle-ci l'aurait regardé. A l'hôpital, il a précisé être entré dans son box « pour la saluer », s'enquérir de son état de santé et l'avoir réveillé en lui tapotant l'épaule.
Les avocats de la plaignante avaient également porté plainte contre l'hôpital pour mise en danger de la vie d'autrui, non-assistance à personne en danger et blessures involontaires. Cette plainte n'a pas abouti.
Avec AFP