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Ce mardi 4 novembre 2025, une équipe du SMUR 69 et des pompiers du SDMIS (Service départemental-métropolitain d’incendie et de secours) ont été violemment pris à partie à Vénissieux, dans le Rhône, alors qu’ils intervenaient pour secourir un homme victime de convulsions.
Selon France 3, les secours avaient été appelés vers 14 heures, rue Beethoven. Mais à leur arrivée, « la victime est devenue très rapidement insultante : crachats, menaces de mort ». L’homme aurait menacé une infirmière en lui lançant : « Je vais te démonter tout de suite ».
Un attroupement hostile autour des médecins et sauveteurs
Le médecin du SMUR et les pompiers ont réussi à convaincre la victime de monter dans l’ambulance. Mais, une fois à l’intérieur, la situation a de nouveau dégénéré. Toujours selon France 3, l’homme aurait passé un coup de téléphone à ses proches, leur ordonnant : « Venez tous, prenez les flingues, on va les niquer. »
Quelques minutes plus tard, une voiture est arrivée sur place, et la tension a encore monté. Face à ce qu’ils décrivent comme un « attroupement hostile », rapporté par BFM TV, les équipes médicales et de secours ont décidé d’abandonner le véhicule des pompiers pour se réfugier dans l’ambulance du SMUR et se rendre au commissariat le plus proche.
Un agression inadmissible qui a mis gravement en danger les équipes de secours
Le syndicat Sud-SMIS a dénoncé une agression « inadmissible » qui a « mis gravement en danger les équipes du secours ». « Des secours agressés, c’est des secours entravés et donc ralentis pour porter secours aux habitants de ces secteurs sensibles », a réagi le syndicat cité par BFM TV.
L’homme pour lequel les secours s’étaient déplacés a été interpellé. Sur les réseaux sociaux, la préfète Fabienne Buccio a qualifié les faits d’« inadmissible agression » et a apporté son soutien aux victimes, que le sous-préfet et le directeur de cabinet ont rencontrées le jour même.
Les pompiers agressés, « choqués par cet incident », n’ont pas repris leur service dans la journée, précise France 3, qui indique que tous ont déposé plainte.
Ces violences portent atteinte à la mission de service public
Dans un communiqué commun, les Hospices Civils de Lyon (HCL) et le SDMIS ont condamné « avec la plus grande fermeté » l’agression de leurs équipes à Vénissieux. « Les deux institutions expriment leur plein soutien à l'ensemble des professionnels concernés, qui assurent chaque jour, avec un engagement sans faille, la prise en charge des urgences vitales sur le terrain. » Elles rappellent que ces violences « portent atteinte à la mission même du service public et fragilisent la capacité des soignants et des sapeurs-pompiers à exercer leur métier en sécurité ».
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Le communiqué souligne aussi que « toute agression, menace ou comportement violent envers un professionnel engagé dans une mission de secours ou de soins est inacceptable » et rappelle que « la loi protège les personnels de santé et les sapeurs-pompiers dans l’exercice de leurs missions ».
Les violences ou outrages commis contre eux constituent une circonstance aggravante, passible de peines pouvant aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
Pour les HCL et le SDMIS, « en s’en prenant à ces professionnels, c’est l’ensemble de la chaîne du secours et de la solidarité sanitaire qui se trouve menacée ».
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