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La praticienne a continué à recevoir ses patients comme si de rien n’était. Des rendez-vous pris via Doctolib, des consultations réglées en espèces ou par carte bancaire… mais sans carte Vitale. Ce détail a alerté certains patients qui témoignent pour Nice Matin : « Je l’ai su par mon laboratoire, qui m’a prévenue en voyant son nom sur l’ordonnance. La Sécurité sociale m’a confirmé que ses consultations étaient hors système. »
Les conséquences pour les patients sont lourdes. Sans reconnaissance officielle des consultations, impossible de se faire rembourser par la Sécurité sociale ou les mutuelles. Certains se retrouvent avec des frais atteignant 200 € pour des examens et des médicaments non pris en charge. Comme le rapporte Nice Matin, une patiente exaspérée confie : « Merci pour cette fin d’année, où mon petit Smic se retrouve encore plus diminué ! »
Le seul recours des patients face à la situation : porter plainte
Face à cette situation, l’Ordre des médecins des Alpes-Maritimes a réagi. La médecin a été convoquée et une injonction à respecter la sanction devrait lui être signifiée. « En continuant à travailler alors qu’elle n’en a pas le droit, elle se met en exercice illégal de la médecine », rappelle Philippe Paquis, président du conseil départemental de l’Ordre des médecins, toujours dans Nice Matin.
Cependant, l’Ordre n’ayant pas de pouvoir judiciaire, il revient aux patients floués de porter plainte au commissariat. Une procédure qui pourrait s’avérer longue et fastidieuse pour certains.
Les avis sur Myriam D. sont partagés. Si certains critiquent un manque d’empathie et des diagnostics parfois discutables, l’Ordre des médecins précise que ses compétences médicales ne sont pas remises en cause. Une distinction importante, mais qui n’efface pas l’impact financier et moral sur les patients.
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