Une enquête est lancée suite à l’évasion d’un détenu de Fresnes hospitalisé au Kremlin-Bicêtre

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Le préfet de police de Paris a demandé dimanche 1er octobre une enquête administrative sur les circonstances de l'évasion, en pleine nuit, d'un détenu du centre pénitentiaire de Fresnes, laissé sans surveillance à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).

Une enquête est lancée suite à l’évasion d’un détenu de Fresnes hospitalisé au Kremlin-Bicêtre

© IStock

L'homme de 26 ans s'est enfui, dans la nuit de samedi à dimanche peu avant 1h du matin, pieds nus et seulement vêtu d'un caleçon et d'une chemise d'hôpital, a indiqué une source policière. Il était toujours recherché dimanche, et le parquet de Créteil a annoncé avoir ouvert une enquête pour évasion.

Domicilié à Marseille, l'homme était en détention provisoire pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, ont précisé une source policière et le parquet de Créteil.

Les circonstances de cette évasion ont suscité dès dimanche la polémique, les agents de l'administration pénitentiaire et de la police se renvoyant la responsabilité.

L'homme avait été extrait samedi soir de sa cellule pour être conduit à l'hôpital, a précisé le parquet. Il a été aperçu sur le chantier de l'hôpital après sa fuite mais n'a pas été retrouvé, a ajouté la source policière.

Qui est responsable entre l’administration pénitentiaire et la police nationale ?

D'après une autre source policière, trois gardes statiques, prises en charge par les effectifs de la préfecture de police, étaient déjà en cours dans cet hôpital du Val-de-Marne, dont une accordée le samedi matin. Selon cette même source, il avait été indiqué à l'administration pénitentiaire de maintenir son escorte pour la prise en charge d'un quatrième détenu, le temps que des effectifs de police, déjà très sollicités selon elle, puissent prendre le relais.

Une source proche du dossier a quant à elle indiqué que les agents pénitentiaires n'avaient pas attendu l'arrivée des policiers avant de quitter les lieux.

Su Facebook, le syndicat FO Justice a tranché de son côté : "la surveillance d'un détenu hospitalisé relève bien de la police", "que chacun prenne ses responsabilités".

"Je comprends les difficultés des uns et des autres : nous aussi nous avons des problèmes d'effectifs", a souligné auprès de l'AFP Didier Kandassamy, de FO justice, indiquant que les agents pénitentiaires avaient attendu la relève de la police jusqu'à 23h. "Les surveillants pénitentiaires ne font pas de gardes statiques, cela relève de la compétence de la police nationale", a-t-il ajouté.

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L'administration pénitentiaire avait fait une demande dès 18h pour que des policiers prennent le relais, mais à 22h ils n'étaient toujours pas là, et les agents pénitentiaires avaient donc quitté les lieux à 23h, a précisé une autre source proche du dossier.

Avec AFP

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