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« Le fait de véhiculer cette information est très préjudiciable et jette l'opprobre sur le don et la greffe d’organes en France », a regretté l'Agence de biomédecine auprès de l'AFP.
Le média américain NPR a rapporté ce week-end le cas, remontant à 2021, d'un trentenaire qui s'était réveillé juste avant de se voir prélever des organes. Il avait été jugé en état de mort cérébrale, à la suite d'une overdose, par l'équipe de l'hôpital du Kentucky où il était traité.
Plusieurs médias français ont, en retour, repris cette information au cours du week-end, ce qui a provoqué un vaste mouvement d'inquiétude, selon l'Agence de la biomédecine.
Une situation « impossible en France »
« Nous avons (...) relevé une augmentation nette du nombre d'inscriptions sur le registre national des refus », a-t-elle signalé, estimant que, depuis la publication de l'article, ces inscriptions étaient dix fois plus fréquentes que la normale.
Pourtant, la situation du patient américain « serait impossible en France », souligne l'Agence de biomédecine.
Les procédures par lesquelles un patient est déclaré mort sont en effet très strictes. Réalisées par plusieurs médecins, elles prévoient une série d'examens, notamment par imagerie, qui ne laissent pas de place au doute.
L'information de NPR, qui n'a pas été vérifiée de manière indépendante par l'AFP, est par ailleurs « hautement suspecte du point de vue des anesthésistes français », a prévenu l'Agence de biomédecine.
« Des milliers de personnes sont en attente d’une greffe vitale en France, nous ne pouvons pas laisser circuler une information non vérifiée et si préjudiciable pour ces patients », a-t-elle conclu.
Avec AFP
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