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Selon les informations d'Ouest-France, les témoignages s'accumulent contre ce PU-PH. « Je n'arrive plus à réaliser, avec sérénité, certains actes opératoires du fait d'une angoisse et d'une peur permanentes », confie un médecin à nos confrères. Certains soignants rapportent même des arrêts maladie liés « à des idées noires et suicidaires ».
Les alertes ne datent pas d'hier. Dès novembre 2019, « l'ensemble de l'équipe infirmière de bloc opératoire de neurochirurgie » avait signalé à la direction « un comportement déviant, agressif et des violences verbales instaurant un climat de mal-être profond au sein du service ».
Face à cette situation, la direction du CHU a effectué deux signalements au procureur de la République : un premier en juillet 2024, suivi d'un second plus récent. Une enquête administrative interne est également en cours. Le ministère de la Santé pourrait être saisi pour une éventuelle suspension du professeur, les mesures disciplinaires concernant les médecins relevant de sa compétence.
Le médecin a déjà fait l'objet d'un rappel à l'ordre
La direction du CHU confirme avoir recueilli « plusieurs témoignages faisant spontanément état de comportements ou de propos inappropriés » lors d'une enquête menée auprès de 142 professionnels. Le médecin a déjà fait l'objet d'un rappel à l'ordre, mais reste en activité.
Cette affaire intervient alors que le service se remet à peine d'une précédente crise. En janvier dernier, le professeur mis en cause aujourd'hui avait lui-même dénoncé dans Paris-Match être « harcelé et maltraité » par la hiérarchie du service, conduisant au retrait du chef de service et à la démission de son adjoint.
Le service, qui compte actuellement treize praticiens, a « progressivement repris l'ensemble de ses activités », assure la direction du CHU.