Un médecin niçois plaide "le coup de foudre unilatéral" dans l'agression sexuelle de sa patiente

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En 2014, un médecin de famille a agressé sexuellement une de ses patientes, trentenaire à l'époque, qu’il suivait depuis la fin de son adolescence. Il avait alors 57 ans.  Huit ans plus tard le voila condamné.

Un médecin niçois plaide "le coup de foudre unilatéral" dans l'agression sexuelle de sa patiente

Le tribunal de Nice a condamné un médecin généraliste à un an d’emprisonnement avec sursis et 4 000 euros pour préjudice moral, suite à l'agression de l'une de ses patientes. Selon Nice-Matin il était poursuivi pour « agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ». La procureur de la République avait requis deux ans avec sursis, une interdiction d’exercer en cabinet libéral et une inscription au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

Les faits remontent à 2014. La patiente avait alors la trentaine. "C’était son médecin de famille", explique Me Jean-Denis Flori, avocat pénaliste niçois, qui défend la victime. "Elle souffrait de migraines importantes. Il lui a prescrit de la morphine à haute dose, 120 mg, alors qu’elle est toute fluette. Elle était enceinte. Elle est devenue dépendante."

Mais c'est après la naissance de l'enfant que tout va déraper. Ce jour-là, trois mois après l'accouchement, le médecin commence par "lui caresser le bras" a raconté la victime pendant l'audience, avant de "plonger sa tête dans sa poitrine, puis de l'embrasser". "Il a mis la main dans mon pantalon, entre mes fesses, le plus loin possible. Il m’a alors basculée sur la table". Elle précise qu’elle l’a repoussé mais qu’il a tenté de la coincer derrière le bureau, avant qu’elle ne puisse finalement s’échapper.

La victime a attendu six ans avant de déposer plainte, et face au dénégation du médecin, elle l'avait enregistré à son insu pour le faire avouer à demi-mots. 

Le médecin s’est défendu à la barre en évoquant « un coup de foudre unilatéral », « une forme d’amitié », relate Nice Matin. Ce que la jeune femme nie, pour elle il n’était que « le généraliste de la famille malgré la confiance qu’elle lui portait ». Suite à sa condamnation, le praticien pourra continuer d’exercer. 

 

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