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Le « comportement » de l'ex-épouse du chirurgien « pendant les années de vie commune avec son ex-époux Joël Le Scouarnec, (...) a été de toute évidence ressenti par Joël Le Scouarnec comme un encouragement, une aide morale à la commission de son crime », a estimé la plaignante, selon le procès-verbal consulté par l'AFP.
La plainte, révélée par le quotidien régional La Nouvelle République, a été déposée le 6 décembre dans le Var, où réside Céline Mahuteau, précise la plainte.
Contacté par l'AFP, le parquet de Toulon n’a pas répondu dans l'immédiat.
L'ex-chirurgien, âgé de 75 ans, a été condamné fin mai par la cour criminelle du Morbihan à 20 ans de réclusion pour des violences sexuelles sur 298 victimes, la plupart mineures et en « état d'endormissement » au moment des faits.
S'agissant de la plaignante, Joël Le Scouarnec a été condamné pour l'avoir violée en 1991, à l'âge de 7 ans, à la clinique La Fontaine, à Loches (37).
La quadragénaire affirme que l'ex-femme de Joël Le Scouarnec, Marie-France Le Scouarnec, « avait connaissance de la pédophilie » de son mari.
Elle affirme ne s'être doutée de rien
Lors de son audition devant la cour criminelle du Morbihan fin février au cours du procès de Joël Le Scouarnec, son ex-épouse (le divorce a été prononcé en 2023) avait assuré qu'elle ne se doutait pas des penchants pédophiles de son mari. « Il n'y a rien qui pouvait me laisser le penser. Rien, rien, rien (...) Je n'ai jamais eu de doutes », avait lancé la septuagénaire.
En début d'audience ce jour-là, le frère de Joël Le Scouarnec, Patrick Le Scouarnec, avait accusé Marie-France Le Scouarnec d'avoir été « au courant » des agissements pédocriminels de son mari « et elle n'a rien fait ».
Le parquet de Lorient avait annoncé mi-juillet l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour abstentions volontaires d'empêcher des crimes et délits.
« On ne peut pas se contenter » de cette enquête, a déclaré à l'AFP Me Bornes, « bien évidemment » que l'ex-épouse de Le Scouarnec « répond du fait du complicité », selon elle.
Outre son ex-épouse, ni les autorités sanitaires, ni les institutions hospitalières ni les différentes instances de l'Ordre des médecins n'avaient agi pour encadrer la pratique médicale du chirurgien après une première condamnation en 2005 pour détention d'images pédopornographiques.
Avec AFP
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