Travailler au contact d'Ebola

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Travailler au contact d'Ebola

Blandine vient de terminer son internat en santé publique. Après un master 2 en épidémiologie, elle est partie 3 semaines en Guinée Conakry avec l'EPRUS pour une mission d'exploration. Le but: installer un centre de traitement Ebola en Guinée forestière.

WUD Comment est l'ambiance lorsqu'on travaille au contact d'un virus mortel comme Ebola?

B Ebola, c'est une maladie qui tue tout le monde, peu importe l'âge ou l'état de santé de la personne. J'ai vraiment senti une peur qui se dégageait. Le risque de contagion est omniprésent. Même le personnel médical avec qui je travaillais avait peur.

WUD La mission était-elle éprouvante?

B L'épidémie d'Ebola a été déclarée le 21 mars 2014. Quand je suis arrivée sur place en octobre, il y avait déjà beaucoup de médecins réquisitionnés depuis plusieurs mois. Ils travaillaient 7 jours sur 7 pour combattre l'épidémie. Ce sont des gens investis à fond malgré la peur, malgré tout. Je me suis rendue compte de tout ça au fil du temps. Quand je suis arrivée sur le terrain, je n'arrivais pas à prendre du recul.

WUD Pourquoi? Vous aviez déjà beaucoup d'expériences à l'étranger?

B Oui. J'ai vraiment choisi de faire médecine pour travailler à travers le monde et me rendre utile. J'ai goûté à ca très tôt. En 3e année de médecine déjà, je suis partie faire un stage en pédiatrie au Vietnam. Ensuite, à la fin de mon internat, je suis partie au Mali avec Handicap International pour travailler sur la malnutrition sévère.. Après ma mission en Guinée Conakry, je suis maintenant en Guadeloupe pour une recherche clinique sur le chikungunya et la dengue.

Source:

Coralie Lemke

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