Le nouveau Corps de santé des Amériques aura pour objectif, sur cinq ans, d'améliorer les compétences de 500 000 employés du secteur, notamment dans les domaines de la recherche et de l'administration publique, a précisé la Maison Blanche dans un communiqué.
Cette annonce intervient alors que le président américain Joe Biden est attendu mercredi au sommet, avec pour mission de tenter de reconquérir une région où l'influence de la Chine progresse nettement.
La formation sanitaire coûtera 100 millions de dollars, mais les États-Unis ne contribueront pas à la totalité de cette somme et chercheront à lever des fonds, notamment par l'intermédiaire de l'Organisation panaméricaine de la santé.
La pandémie "nous a montré les nombreuses failles de nos systèmes de santé mondiaux et a souligné l'importance de systèmes de santé solides et résilients pour l'ensemble de la population", a souligné la Maison Blanche.
Depuis le début de la pandémie, la Chine a renforcé son rôle en Amérique latine, en fournissant rapidement des vaccins.
Par ailleurs, Cuba exporte depuis longtemps ses médecins employés par l'État, une pratique qui a tellement exaspéré l'administration précédente de Donald Trump qu'il a suspendu le financement de l'Organisation panaméricaine de la santé en raison de liens présumés avec l'île communiste.
Ces engagements d'entreprises privées viennent s'ajouter à ceux d'un montant de 1,2 million de dollars
La tenue de ce sommet des Amériques, très attendue, est cependant entachée par le boycott du président mexicain, mécontent que Joe Biden n'ait pas invité les dirigeants de gauche de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela au motif qu'ils ne respectaient pas les règles démocratiques.
Mardi, la vice-présidente américaine Kamala Harris avait annoncé des engagements du secteur privé totalisant 1,9 milliard de dollars (1,77 milliard d'euros) pour soutenir la création d'emplois en Amérique centrale et décourager les départs de migrants vers les Etats-Unis.
Ces engagements d'entreprises privées viennent s'ajouter à ceux d'un montant de 1,2 million de dollars annoncés l'an dernier pour les pays dits du triangle du nord, Salvador, Guatemala et Honduras, trois pays d'où partent régulièrement des caravanes de migrants vers les Etats-Unis.
Le Sommet des Amériques a été lancé en 1994 à Miami par le président Bill Clinton, désireux de lancer un vaste accord régional de libéralisation du commerce.
Avec AFP