Imogen Poots, Thora Birch dans The Chronology Of Water.
© Les Films du Losange
Un premier film imparfait réalisé par une actrice engagée, un geste difficile aboutissant à une vision éprouvante.
Il existe globalement deux procédés pour rendre compte d'une souffrance au cinéma, ou plus exactement pour assurer sa représentabilité (et non, ce qui n'a rien à voir, la rendre présentable). Le premier reposerait plutôt sur la mise en histoire, une narration qui viendrait donner autant de sens que possible, via l'intelligibilité, à l'inconcevable. Là où une autre voie, plus souterraine, plus indirecte, ferait appel à l'éprouvé, via une mise en scène se basant sur le potentiel visuel, voire graphique, et globalement sensoriel de la réalisation.
Certains réalisateurs ont prodigieusement su allier ces deux veines, l'on pense notamment au Mulholland Drive de David Lynch qui,