Sevrage tabagique : comment mieux accompagner en alliant nicotine et suivi

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L’arrêt du tabac figure parmi les priorités de santé publique, il reste un défi quotidien pour les soignants. En effet, le sevrage ne repose pas uniquement sur la volonté : il nécessite un accompagnement individualisé, une évaluation fine des dépendances et une stratégie thérapeutique adaptée. Le Dr Marion Adler, médecin généraliste spécialisée en addictologie au sein de l’équipe de liaison et soins en addictologie de l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, nous livre ses conseils pratiques à destination des médecins de ville et hospitaliers.

Sevrage tabagique : comment mieux accompagner en alliant nicotine et suivi

© Midjourney x What's up Doc

What’s up doc : comment évaluer la dépendance au tabac chez un patient ?

Dr Marion Adler : on peut simplifier l’évaluation de la dépendance en deux volets : physique et psychologique. La dépendance physique est liée à la nicotine. Le test de Fagerström est souvent cité, mais il tend à sous-estimer le besoin réel. Une manière plus directe consiste à interroger la fréquence de consommation : un fumeur quotidien, même à faible dose, présente une dépendance physique. Cela suffit pour justifier une aide médicamenteuse.

 

Quelle posologie nicotinique recommander ?

MA. On adapte le traitement à la consommation. Un gros patch (21 ou 25 mg, selon les marques) correspond à environ 20 cigarettes par jour. En cas de forte consommation (deux paquets/jour), on peut aller jusqu’à deux patchs. Pour

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