Service de secours et de santé : En Australie, Facebook leur coupe le sifflet

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Facebook appuie sur mute ! Pour contester le projet de loi visant à les contraindre à rémunérer les médias, le réseau social a décidé d’interdire la publication de tout contenu informationnel. Une mesure qui a affecté les services de secours et de santé…

Service de secours et de santé : En Australie, Facebook leur coupe le sifflet

La parole est d’argent, mais le silence est d’or… Sauf quand il s’agit des services de secours et de santé ! Cette semaine, Facebook Australie a pris une décision drastique : celle d’interdire la publication d’articles et de vidéos d’information afin de contester un projet de loi visant à contraindre les plateformes à rémunérer la presse. Le problème ? Cette manipulation a également affecté la communication des services d’urgence.

Cela fait quelque temps que le gouvernement australien travaille sur ce « code de conduite contraignant ». L’idée est simple : forcer les moteurs de recherche – dont Facebook fait partie – à rémunérer les médias à hauteur du trafic que leurs titres génèrent. Une mesure pensée pour venir en aide au secteur, en difficulté financière. Adopté par la Chambre des représentants la semaine dernière, le texte est désormais entre les mains du Sénat.
 
Comme annoncé par voie de communiqué, les médias se sont donc retrouvés dans l’incapacité de publier du contenu. La surprise, elle, est venue du côté des services de secours. Alors que plusieurs situations d’urgence étaient en cours dans le pays, les pages Facebook informant la population sur la météo, les incendies ou encore l’épidémie de Coronavirus ont rencontré de nombreuses perturbations. « La page Facebook du Bureau of Meteorology a été affectée par les restrictions soudaines du contenu des actualités Facebook », a tweeté la ministre de l’environnement, Sussan Ley, alors que le gouvernement tentait d’alerter sur les crues soudaines survenues dans l’État du Queensland.

Même topo du côté des pages du service national de lutte contre les agressions sexuelles et de la violence domestique, de certaines organisations caritatives ou encore des pages des départements de santé d’au moins trois États.
 
« Incroyable, invraisemblable, inacceptable », s’est insurgée la députée d’Australie-Occidentale Madeleine King, alors que les appels intimant Facebook à régler le problème se multipliaient sur la toile. Pour l’heure pourtant, les représailles du réseau social ne semblent pas faire flancher le gouvernement qui se dit « résolument déterminé » à poursuivre son projet de loi. Affaire à suvire ? 

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