Revalorisation, retraite indexée sur l’inflation, accès au secteur 2 sécurisé, les négos de la nouvelle convention avec la sécu ont tourné court

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Les syndicats de médecins libéraux ont écourté leur première séance de négociation avec l'Assurance maladie mercredi 9 novembre, les syndicats réclamant en préalable deux mesures techniques et obligeant la Sécu à revoir son calendrier en vue d'une nouvelle convention d'ici fin février.

Revalorisation, retraite indexée sur l’inflation, accès au secteur 2 sécurisé, les négos de la nouvelle convention avec la sécu ont tourné court

© IStock

Une petite poussée de tension dès la première consultation : réunis en grande pompe au siège de l'Assurance maladie pour le coup d'envoi de leur négociation-marathon, les syndicats de médecins ont suspendu la discussion après un premier tour de table et posé leurs conditions à la reprise des tractations.

Plusieurs participants ont confirmé à l'AFP que deux prérequis ont été énoncés, reprenant des revendications restées sans réponse depuis plusieurs mois : l'un sur la revalorisation de leur retraite supplémentaire (ASV) gérée par l'Etat, l'autre sur le maintien pour les jeunes spécialistes de la liberté de s'installer en "secteur 2" à honoraires libres.

Une simple "incompréhension technique" en passe d'être résolue, a assuré le directeur de l'Assurance maladie, Thomas Fatôme, lors d'un point presse en fin de journée. Pas de quoi remettre en question, selon lui, le "calendrier très court, qui doit aboutir avant fin février" à la signature d'une nouvelle convention pour les cinq prochaines années.

Les syndicats veulent avancer dans l’agenda les sujets sensibles comme les tarifs des consultations

Sauf que les syndicats ont aussi demandé à revoir cet agenda, pour aborder au plus vite le sujet sensible des tarifs, pour l'instant programmé à la veille des vacances de Noël. Ce planning sera donc "réaménagé", a concédé Thomas Fatôme, qui entend néanmoins "traiter en même temps" les questions de rémunération et les autres enjeux.

Le tout en respectant les objectifs fixés par le gouvernement, qui veut notamment "garantir un accès aux soins dans tous les territoires" et "un médecin traitant pour tous" les Français. Avec déjà des priorités pour les futurs investissements, comme les assistants médicaux ou les nouvelles consultations de préventions aux "âges clés de la vie".

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Malgré ces figures imposées, il restera des marges de manœuvre pour "renforcer l'attractivité de la médecine libérale et porter des revalorisations", a assuré Thomas Fatôme, évoquant en particulier les médecins généralistes, les pédiatres et les psychiatres.

Avec AFP

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