
Dr Pierre-Maxime Rafaud.
Le Dr Pierre-Maxime Rafaud décrit dans Ouest France l'annonce de la réorganisation comme « une réelle injonction », soulignant la « brutalité sur la forme et l'inconséquence de cette annonce ». Cette décision a entraîné « une vague de huit démissions », dont la sienne.
Dans l’interview au quotidien de l’ouest, il exprime son attachement à l'hôpital de Laval, qu'il a « choisi » en 2016 à la sortie de ses études. Depuis il exerce en mixte à Laval et en libéral à Paris.
Le médecin exprime de « la tristesse et un sentiment de gâchis »
« En 2016, l'hôpital était encore très attractif », se souvient Pierre-Maxime Rafaud. Mais les conditions d’exercice sont allées de mal en pis : « Depuis [la crise du Covid], on a l'impression d'être sur un toboggan. Les conditions de travail et de prise en charge se sont tellement dégradées... »
Il souligne les difficultés croissantes : « À partir du moment où l'on manque d'effectif, la charge de travail s'accumule sur les autres soignants, le temps de prise en charge se rallonge, les patients s'agglutinent dans les couloirs. »
L’urgentiste avait pourtant proposer des solutions à sa direction : « Il faut retrouver notre attractivité. Cela passe par le maintien du médecin régulateur au Samu de Laval. C’est très intéressant pour un jeune médecin, pouvoir porter les trois casquettes au Samu, au Smur et aux urgences. Nos propositions faites à la direction ont toujours reçu une fin de non-recevoir. »
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/urgences-de-laval-il-nous-manque-deux-tiers-deffectif-nous-fonctionnons-avec-5-medecins-au
Le médecin conclut avec un mélange de « tristesse et un sentiment de gâchis », s'inquiétant pour l'avenir des soins en Mayenne : « Les patients ne méritent pas ce qui va leur arriver. Ce sont eux qui vont payer les pots cassés. »
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