Rémunérations conventionnelles : les MSP récoltent

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Le développement des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) se poursuit, soutenu par l’assurance maladie. En moyenne, en 2018, les 735 MSP ont reçu 63 500 euros de rémunération.

Rémunérations conventionnelles : les MSP récoltent

Le gouvernement aime les MSP. Une tendance au regroupement qui séduit aussi les médecins : plus de six MG sur dix exercent en groupe, d’après un rapport de la Drees publié début mai. L’argent mis en jeu par l’assurance maladie pour le mettre en avant n’y est sans doute pas complètement étranger.
 
Elle subventionne les MSP. En 2018, les 735 MSP adhérentes à l’accord conventionnel interprofessionnel ont en effet été gratifiées de 46,7 millions d’euros en 2018. Ce qui représente environ 63 500 euros par établissement, signale l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) dans un communiqué du 14 mai. Pas mal.

Plus de patients, plus de médecins

C’est un peu moins par tête qu’en 2017, où les MSP avaient reçu 66 000 euros en moyenne. Elles étaient alors moins nombreuses (538), et l’enveloppe globale était plus faible (35,6 millions d’euros). Mais le budget global est donc en augmentation de plus de 30 %. En ne considérant que la rémunération des MSP déjà en place en 2017, celle-ci frôle les 70 000 euros pour 2018 (celles qui ont signé le contrat en cours d’année ont reçu moins d’argent, mécaniquement).
 
« L’augmentation de la rémunération globale s’explique par plusieurs facteurs », souligne l’Uncam. « D’une part, la hausse du nombre de patients pris en charge par des MSP (3,2 millions en 2018 vs 2,4 en 2017, soit une hausse de 33 %) ; d’autre part, l’augmentation du nombre des professionnels de santé exerçant en MSP hors vacataires (13 096 en 2018 vs 9566 en 2017, en hausse de 37 %) ».

From dawn ‘til dusk

En échange de cette rémunération, les professionnels de santé s’engagent sur plusieurs points. L’accord valorise notamment l’amplitude des horaires d’ouverture au public, la diversité des professions de santé représentées, la prise en charge coordonnée ou encore l’utilisation d’un système d’information partagé.
 
Des contraintes limitées qui séduisent les médecins et les autres professionnels (infirmiers, kinés, podologues, orthophonistes…), notamment les jeunes libéraux pour lesquels l’exercice regroupé représente une solution souvent plus attractive et plus stimulante que l’exercice isolé : plus de huit MG de moins de 50 ans sur dix exercent en groupe. La tendance devrait se confirmer : Agnès Buzyn et Emmanuel Macron ont annoncé qu’ils espéraient dépasser les 2000 MSP d’ici la fin du quinquennat. Qui se lance ?

Retrouvez la Consult' de Xavier Lemercier, heureux en MSP

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