
© Midjourney x What's up Doc
Tout commence lors d’une banale intervention de la police municipale au bureau de poste de Lorient. Des agents demandent à plusieurs conducteurs de déplacer leurs véhicules stationnés irrégulièrement sur le trottoir. La plupart des usagers s’exécutent, mais une généraliste refuse de bouger sa voiture, arguant qu’elle est médecin et qu’elle doit d’abord « récupérer son colis », un « sapin de Noël » destiné à sa fille, comme raconté dans Le Parisien.
Lorsque les agents la menacent de verbalisation, la situation dégénère. Selon les éléments rapportés, la médecin se serait « jetée sur eux en hurlant », aurait « violemment secoué » une policière et « armé le poing ». Malgré les injonctions, elle retourne dans le bureau de poste, où elle est interpellée avec difficulté.
Une garde à vue agitée
Lors de son interpellation, la praticienne se présente comme « une bonne chrétienne », fond en larmes et menace d’« appeler l’adjoint au maire ». Transférée sans être menottée – un traitement jugé inhabituel par l’avocat des policiers, Me Gauthier Rolandin – elle aurait refusé d’enlever son chapelet pour la fouille au motif de vouloir « prier », affirmé être « claustrophobe » pour éviter la cellule, puis « simulé un massage cardiaque ».
Le procureur a néanmoins décidé de lever la garde à vue après l’engagement de la médecin à revenir pour une audition libre.
Un comportement sous tension
En audition, la praticienne a expliqué son attitude par son « planning professionnel très chargé ». Elle a nié toute violence envers la policière, évoquant un possible geste brusque de son collègue lors de l’interpellation.
Loin de « faire son mea-culpa » lors de son procès en appel le 12 mai, elle a répété ne pas avoir frappé la policière et s’est dite victime de « harcèlement ». Elle s’est également présentée comme « HPI et hypersensible », et a rappelé qu’elle était suivie par « un psychiatre et un psychologue ».
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/metoohopital-ces-medecins-qui-ont-ete-condamnes-en-2024
Déjà condamnée en première instance à cinq mois de prison avec sursis, peine dont elle avait fait appel, la médecin n’avait pas daigné se présenter à la première audience. La cour d’appel lui a finalement infligé une peine plus légère. Me Rolandin a néanmoins souligné que cette prévenue avait bénéficié d’un traitement qui « n’est pas réservé à tout le monde » : transport sans menottage, levée de garde à vue jugée « complaisante », convocation judiciaire différée pour respecter ses vacances.
A voir aussi

Suspendre les agents et soignants non vaccinés contre le Covid était bien légal

Me Maxime Tessier, l’avocat de Joël Le Scouarnec, médecin pédophile aux 299 victimes, s’est suicidé à 34 ans
