Pourquoi il ne faut pas avoir peur du libéral

Article Article

Le Dr Jean Paul Ortiz tente de redorer le blason de l’exercice libéral

Pourquoi il ne faut pas avoir peur du libéral

Les jeunes médecins que nous sommes boudent l’exercice libéral. Il suffit d'en parler avec ses collègues ou de lire les récents sondages, pour en faire le constat. Et c’est bien cela qui attriste le Dr Jean-Paul Ortiz, nouveau président de la CSMF. Premier argument qu’il expose pour nous séduire : l’évolution nécessaire et inévitable de l’exercice libéral « vers des regroupements physiques ou virtuels ».

Vieillissement de la population et essor des maladies chroniques oblige, la prise en charge ambulatoire doit plus que jamais se développer au profit du maintien à domicile : « tout ce réseau de soins de proximité va amener à penser équipe et regroupement ».« Regroupement » est donc le mot-clé de l’évolution actuelle de l’exercice libéral. Et ce n’est pas pour nous déplaire, puisque tous les sondages s’accordent à dire que nous avons une nette préférence pour l’exercice en groupe.

Autre avantage avancé par le Dr Ortiz sur le travail en libéral : la LI-BER-TÉ. Un mot qui vend du rêve aux jeunes professionnels de la génération Y, avides d’épanouissement aussi bien perso que professionnel : « en médecine libérale, concilier vie pro et vie personnelle, c’est facile » insiste notre confrère de la CSMF. Qui ajoute « on est son propre patron, donc on a la liberté de s’organiser comme on veut ». Qui souhaiterait avoir des temps aménagés pourrait se le permettre dans le cadre d’un exercice en groupe : tiers-temps, mi-temps, 80 %...voire même temps plein pour les plus fous !

Pour amorcer cette révolution, des moyens « relativement conséquents » sont nécessaires. « L’appétence des jeunes médecins va amener à réorganiser la vie professionnelle. C’est un vrai chantier qui s’ouvre. Et les contraintes financières sont telles qu’il faut être imaginatif. » précise le Dr Ortiz. Pour alléger le fardeau que représente l'installation en libéral, le président du CSMF entend déjà solliciter des avancées en terme de couverture sociale, et de facilitation à l’installation (locaux à bas prix, etc). Enfin, faudra-t-il introduire dans nos études médicales la notion d’entrepreneuriat, si lointaine des valeurs transmises au cours de nos études.

Source:

What's up doc - publié par AP

Les gros dossiers

+ De gros dossiers