Pour Roselyne Bachelot, les médecins auraient dû se constituer des stocks de masques

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En faisant porter la responsabilité de la pénurie de masques sur l'imprévoyance des médecins, l'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot suscite la colère de syndicats de médecins libéraux. 

Pour Roselyne Bachelot, les médecins auraient dû se constituer des stocks de masques

L’audition de Roselyne Bachelot à l’Assemblée nationale, le 1er juillet dernier, a retenu l’attention des syndicats de médecins. L’ex ministre de la santé de 2007 à 2010, qui a eu à gérer la crise épidémique H1N1, est revenue longuement sur la question de la gestion des masques. Elle a surtout suscité l’indignation des médecins, comme le rappelle l’Obs, en déclarant : « J’ai entendu un représentant d’un syndicat de médecins dire “nous n’avons pas de masques dans nos cabinets”. Mais enfin, des médecins qui n’ont pas de masques, qui ne se constituent pas un stock, ni de blouses dans leurs cabinets… Pourquoi les médecins ne portent-ils plus de blouses ? Dans le pays de Pasteur, c’est quoi cette médecine ? »

Ce jugement de valeur n’a pas manqué de provoquer la réaction, souvent indignée, des principaux concernés, à savoir les médecins de ville. Ainsi Jean-Paul Hamon, sur France info, a répondu à l’ancienne ministre de la Santé : "Roselyne Bachelot ferait mieux de se taire plutôt que de faire le clown", Plus sérieusement, Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la FMF, s’est dit « très en colère, car franchement, on a du gel en stock pour un mois, on a quelques boites de masques mais on n’a pas de quoi tenir pendant un mois de pandémie ». Même réaction à la fois sidérée et surprise de la part du Dr Jérome Marty, qui rétorque à la ministre : « mais qu’est ce que c’est que cette réflexion aussi saugrenue ! Madame, nous avions évidemment des masques pour la gestion habituelle mais lorsqu’il a fallu en porter pour tous les patients les pharmacies avaient été réquisitionnés par l’État que vous défendez ».

Taquin, le Dr Jérome Marty ne peut s’empêcher de rappeler que la gestion de l’épidémie de H1N1 par Roselyne Bachelot a abouti à une grande défiance vis-à-vis des vaccins en France :

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