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La science sait évoluer au rythme de la société. La preuve, c’est qu’une nouvelle revue scientifique intitulée Porn studies vient de voir le jour. Pas besoin d’être anglophone pour en comprendre la teneur. Inspirée par deux femmes britanniques, Feona et Clarissa Smith, respectivement sociologue (à la Middlesex University) et anthropologue, la revue a pour ambition d’analyser le porno avec des yeux d’intellos.
Au sommaire du premier numéro : un article sur la pornographie comme composante de l'éducation sexuelle, un autre sur le « problème » des fantasmes sexuels, ou encore une réflexion psychologique sur la pornographie. Le sujet est tellement universel que les auteurs viennent de tous bords (et de toutes orientations) : psychologues, sociologues, anthropologues, informaticiens, psychiatres…
À ce jour, seule une seule équipe française s'est prise au jeu. Des chercheurs parisiens ont analysé quantitativement les mots-clés utilisés sur des sites de pornographie, et les associations les plus recherchées. On y découvre que le tag « Française » est connecté via le cheminement des internautes à d’autres catégories telles que « Arabes, Anal ou Gangbang », selon Marc Gozlan de Sciences et Avenir.
Non contents de leur trouvaille, les chercheurs ont décidé de mettre en libre service le logiciel baptisé Porngram élaboré pour leur étude. Et ils n’ont pas eu tort, puisque le site fait déjà l’objet d’un franc succès. Et pour cause, il permet d'observer les tendances libidineuses des internautes. Tapez MILF (Mother I’d Like to Fuck), et vous verrez que le phénomène est en hausse depuis 2011.
En bref, la revue Porn studies regorge d’études originales publiées par des chercheurs qui en ont dans le citron. Les plus curieux pourront y jeter un œil sans payer un rond, le temps de la gratuité de cette nouvelle édition. Et les plus inspirés sont attendus par les éditeurs qui lancent, d'ores et déjà, un appel à auteurs.
A lire : une critique de la revue sur le blog du Dr Hervé Maisonneuve.
Source:
What's up doc - publié par AP