Poitou-charentes : les maitres de stage font la grève de l’accueil des étudiants !!

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Pas payés depuis novembre 2018, les maitres de stage universitaires (MSU) de Poitou-Charentes ont décidé de lancer la grève de l'accueil des étudiants dès le 2 septembre. 

Poitou-charentes : les maitres de stage font la grève de l’accueil des étudiants !!

Nous vous l’annoncions fin juillet dernier : la grosse majorité des maitres de stage n’avait toujours pas été payée, et accusait quelque plusieurs mois de retard dans le versement de leur rémunération. Ce n’est pas la première année que les maitres de stage universitaires qui (MSU) qui accueillent les internes en médecine générale, mais aussi les externes, connaissent des retards de paiement.
Depuis plusieurs années, ce problème est récurrent. L’an dernier, le collège des généralistes enseignants et maitres de stage de Poitou-charentes, présidé par le Dr Anne-Laure Navarette-Heintz, avait déjà menacé de se mettre en grève. Cette année, le college de Poitou-Charentes passe le pas. Dans un courrier que WUD s’est procuré, le Dr Anne-Laure navarette-Heintz, s’adressant au président de l’université de Poitiers, rappelle que les maitre de stage universitaire de médecine générale de Poitiers « n’ont pas été rémunérés depuis novembre 2018 ». Elle ajoute : « Compte tenu de l’absence de réponse favorable à nos demandes, nous vous informons de la grève d’accueil des étudiants en stage à compter du 2 septembre 2019, pour une semaine reconductible. » Contacté par Wud, le Dr Navarette-Heintz confirme le pré-avis de grève le 2 septembre, alors même que les internes ont encore deux mois à finaliser dans leurs semestre d’été. « Nous avons malgré tout reçu le soutien des internes de Poitiers, qui nous ont adressé un message écrit », tient à ajouter la présidente du collège des généralistes enseignants de Poitiers.
Contacté la semaine dernière par un MSU, le président de l’université de Poitiers lui a répondu que cette absence de paiement était due à des retards administratifs. Le président aurait autorisé une avance pour le paiement des MSU, mais un seul comptable serait affecté aux ordres de paiement de quelque 300 MSU. Ailleurs en France, la situation est tout aussi catastrophique : à Bobigny mais aussi à Marseille, les MSU n'ont pas été payés. « Il n’y a guère que les MSU de Nantes qui ont été payés », informe le Dr Navarette-Heintz. Le Dr Anas Taha, président du syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG), devrait communiquer sur la situation incessamment sous peu. 

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