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« Pour l'instant, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Nous ne sommes pas allés assez loin », a déclaré la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités en marge d'un déplacement à Bordeaux pour la journée mondiale de l'endométriose.
« L'idée, c'est effectivement d'aller plus loin. Nous le ferons avec l'Éducation nationale, avec les parents, parce que c'est important d'informer les parents sur les bienfaits d'une vaccination comme celle-ci », a-t-elle fait valoir.
Avec plus de 3 100 nouveaux cas et plus de 1 100 décès chaque année en France, le cancer du col de l'utérus, dont le papillomavirus est la principale cause, « reste un problème de santé publique majeur », selon Santé publique France (SpF).
La vaccination, qui prévient jusqu'à 90% des infections HPV à l'origine de cancers (utérus, gorge, ...), est recommandée en France pour les adolescentes et adolescents de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans.
Double injection HPV/méningites
Et depuis l'année scolaire 2023-2024, les élèves de 5ème peuvent être vaccinés, sous réserve d'une autorisation de leurs deux parents, dans tous les collèges publics ainsi que dans les établissements privés volontaires.
La vaccination anti-HPV a progressé ces dernières années. En 2023, la couverture vaccinale était estimée à 54,6% pour au moins une dose chez les filles de 15 ans (+8,8 points par rapport à 2021), selon SpF, malgré des « disparités territoriales importantes ».
Mais le vaccin anti-HPV est parfois la cible de milieux religieux opposés à aborder la sexualité avec de jeunes adolescents.
Symbole d'un bilan en demi-teinte de la première année de vaccination au collège, une hausse de plus de 20 points de la couverture vaccinale (au moins une dose) a été constatée chez les élèves nés en 2011, à 48% chez les garçons et à 62% chez les filles, mais sans d'atteindre l'objectif fixé de 80% à l'horizon 2030, selon SpF.
« On doit améliorer les taux de vaccination dans notre pays », a insisté vendredi Catherine Vautrin. « Mon objectif, c'est évidemment à terme qu'on puisse vacciner tous les jeunes. Mais je sais combien la marche est haute. »
Pour l'année scolaire 2025-2026, le gouvernement prépare une campagne de vaccination combinée au collège contre les papillomavirus et les infections invasives à méningocoques.
Avec AFP