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C’est dans le cadre d’une collaboration entre l’hôpital Foch de Suresnes et les CPTS de Suresnes et de Rueil-Malmaison, que des sessions de sensibilisations en santé sexuelle ont été organisées pour des élèves de troisième.
Le Dr David Zucman est porteur du projet. Pour Medscape, il explique : « Nous disposons d’un financement de l’ARS Île-de-France, pour nos actions de prévention hors les murs. À ce titre, nous nous sommes intéressés à la vaccination HPV, car les personnes qui vivent avec le HPV payent un lourd tribut au cancer du col de l’utérus et au cancer du canal anal. »
Une intervention dans les classes de troisième : l’âge idéal ?
Selon David Zucman, les adolescents en classe de troisième sont dans la « bonne classe d’âge pour un rattrapage de vaccination et pour parler de sexualité, d’IST et de contraception. »
Il évoque notamment une plus grande maturité que les élèves de cinquième qui sont la cible de la campagne de vaccination HPV dans les collèges. Les troisièmes sont aussi « tous pubères et connaissent généralement leurs premiers émois. »
Ces interventions s’intègrent dans le programme EVARS (Éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité). Bien que ces heures soient obligatoires, en pratique, ce n’est pas appliqué.
Pour mettre en place l’intervention des professionnels de santé dans les collèges des Hauts-de-Seine, il a fallu batailler selon le porteur du projet.
Plus d’un tier des jeunes ayant assisté à l’intervention ne connaissaient pas leur statut vaccinal
À force de persuasion, l’ensemble des collèges publics de Suresnes et de Rueil-Malmaison ont accepté le dispositif mis en place par David Zucman. Une quarantaine de classes en ont bénéficié, soit environ un millier d’élèves.
« Cette intervention permet notamment de mettre en avant la responsabilité de se protéger, de parler préservatif, contraception et pilule du lendemain. Une dizaine de minutes étaient spécifiquement réservées à la sensibilisation au papillomavirus et à la vaccination », précise le médecin.
Un questionnaire anonyme a été proposé aux collégiens avant et après la séance. Parmi les chiffres notables : 35 % ignorent leur statut vaccinal, 25 % n’ont jamais assisté à un cours d’éducation à la vie sexuelle et affective.
Le questionnaire a néanmoins mis en avant l’efficacité de ces cours : « Au début, seulement 18 % des élèves non vaccinés déclaraient vouloir recevoir le vaccin contre le HPV. À la fin des séances, ce chiffre montait à près de 50 %. »
Une preuve que la sensibilisation fonctionne et que les heures prévues par le programme EVARS sont essentielles.